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La ville de Cannes, située dans les Alpes-Maritimes, a décidé de restreindre dès 2026 l’accès aux paquebots géants dans sa baie. À partir de cette date, un seul de ces grands navires, transportant plus de 3 000 passagers, sera autorisé à accoster chaque jour, et *« jamais deux en même temps »*, selon un communiqué publié le 28 juin.
Raisons de la limitation
Cannes, ne disposant pas d’un port capable d’accueillir ces grands navires, a jusqu’à présent permis à ces derniers de mouiller dans la baie. Les passagers étaient ensuite transférés à terre par des navettes. Cette nouvelle mesure a été mise en place par le biais d’un engagement contractuel entre la ville et la société en charge de la gestion du terminal de croisières, contrat qui a été approuvé à l’unanimité lors du conseil municipal.
Impact sur les escales
En vertu de cette nouvelle réglementation, le nombre d’escales de gros porteurs diminuera de près de 50 % dès 2026, avec un passage à 34 escales, puis à 31 en 2027. Par ailleurs, la capacité d’accueil sera limitée à 6 000 croisiéristes par jour. À l’horizon 2030, Cannes prévoit de continuer sur cette *« trajectoire environnementale vertueuse »*, en n’accueillant que des navires d’une jauge maximale de 1 300 passagers.
Réactions des autorités
David Lisnard, le maire de Cannes, a précisé dans le communiqué que *« il ne s’agit pas d’être contre les croisières, mais d’accueillir, à terme, seulement des unités plus petites, plus esthétiques, plus modernes et respectueuses de l’environnement »*. Il a également souligné sa demande, répétée depuis dix ans, pour des pouvoirs de police accrus en matière environnementale.
Réactions de l’industrie
L’annonce a suscité une réaction de la Cruise Lines International Association (Clia), qui a exprimé son mécontentement face à ce qu’elle considère comme des *« restrictions injustifiées à un secteur permettant à des millions de personnes de découvrir le monde »*. En 2024, la baie de Cannes a enregistré 175 escales et 460 000 croisiéristes, avec parfois des navires capables de transporter plus de 5 000 passagers.
Comparaison avec Nice
De son côté, Christian Estrosi, le maire de Nice et président de la métropole Nice-Côte d’Azur, avait initialement prévu d’interdire les escales des navires de plus de 900 passagers dans la rade de Villefranche-sur-Mer, mais a finalement opté pour une simple limitation. Ainsi, 65 escales seront permises chaque année dans cette rade, avec une restriction sur le nombre de navires présents simultanément et une limite de taille à discuter.