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Une dizaine de salariés du magasin Auchan Valence Sud ont observé une grève ce vendredi matin, dénonçant un management toxique et une dégradation manifeste de leurs conditions de travail depuis le rachat de Casino et le changement d’enseigne intervenu il y a un an.
Des conditions de travail en forte dégradation
Depuis la transformation du magasin Casino en Auchan, le quotidien des employés s’est profondément détérioré. Ils évoquent un environnement professionnel sous tension, marqué par un manque chronique de personnel et l’absence de remplacement lors des arrêts maladie. L’arrivée d’un nouveau directeur en septembre dernier semble avoir exacerbé ces difficultés.
Le moral est au plus bas : « Les larmes aux yeux, la boule au ventre avant de venir travailler », confie Sylvie, employée depuis 37 ans. La transition vers la nouvelle enseigne n’a pas apaisé les tensions internes, bien au contraire.
Un management toxique dénoncé par les salariés
Les témoignages sont poignants. Sylvie décrit un management marqué par des humiliations répétées : « On n’en peut plus d’être rabaissées, critiquées, prises à partie devant les autres, ce n’est pas normal ». Après un burn-out l’année précédente, elle reste fragile mais choisit de ne pas s’arrêter malgré les recommandations médicales, « par solidarité avec les collègues ».
Les insultes ne sont pas rares. Céline, responsable des caisses, relate une scène choquante : « J’ai accompagné une personne dans son bureau pour un entretien d’embauche, il m’a dit ‘tu lui as parlé, t’es une chaudasse’, parce que j’ai parlé à un homme ! » Cette atmosphère pesante conduit fréquemment les salariées à verser quelques larmes avant de commencer leur poste.
Un droit d’alerte lancé par les représentants du personnel
Face à cette situation, Delphine Lecoq, déléguée CGT et responsable du Drive, révèle que 17 salariés ont déjà témoigné officiellement via un formulaire Cerfa. Dès février, les délégués du personnel ont alerté le siège social d’Auchan en lançant un droit d’alerte.
Depuis, les responsables des ressources humaines ont rencontré plusieurs employés mécontents. Une responsable RH s’est rendue sur le site de Valence ce vendredi pour échanger avec les syndicats. Elle a promis que la direction apporterait prochainement une réponse à ce droit d’alerte. Le directeur du magasin, quant à lui, n’a pas souhaité faire de déclaration.