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Alors que le conflit entre Israël et l’Iran s’intensifie, l’indifférence des marchés financiers suscite des interrogations. Assiste-t-on à un basculement silencieux de l’Occident du « bon » au « mauvais » côté de l’histoire ? Depuis le déclenchement des hostilités le 13 juin, initié par Israël, les marchés semblent figés.
Le calme apparent des marchés
Depuis une semaine, les deux pays échangent des tirs de missiles et des bombardements sur des installations militaires et nucléaires, mais les principaux indices mondiaux n’ont pas montré de fluctuations significatives. Seul le pétrole a connu une certaine volatilité, tandis que les marchés obligataires demeurent stables, sans signe de rotation vers des actifs plus sûrs. L’or, quant à lui, peine à franchir la barre des 3 450 €.
Cette situation soulève la question de l’impact réel de ce conflit sur la croissance mondiale, l’inflation et les relations diplomatiques Est-Ouest. Les observateurs espéraient que la Réserve fédérale américaine apportât un peu de dynamisme, mais elle a choisi de maintenir ses taux d’intérêt inchangés, indiquant qu’il n’y avait pas d’urgence à les abaisser.
L’effet Trump sur la géopolitique
Le climat actuel contraste fortement avec l’ère Biden, où l’ennui semblait omniprésent. Depuis l’arrivée de Donald Trump, les événements prennent une tournure plus polémique. Lors du sommet du G7, Trump n’a pas manqué de critiquer Emmanuel Macron, affirmant qu’il « ne comprend jamais rien ». Son ire s’est également dirigée vers Jerome Powell, le président de la Fed, qu’il a qualifié de « personne stupide et politisée ».
Récemment, Trump a exigé une « capitulation inconditionnelle » de l’Iran, une demande pour le moins inappropriée, étant donné que les États-Unis ne sont pas en guerre avec cette nation. Il a également affirmé que les États-Unis recherchent une « victoire totale » contre l’Iran, ce qui soulève des doutes quant à l’interprétation de ce « nous » qui pourrait signifier une implication plus directe des États-Unis dans le conflit.
Conséquences et réflexions sur le droit international
Les déclarations de Trump, qui soutiennent Israël, laissent à penser que l’Iran pourrait ne plus avoir rien à perdre. Ce climat pourrait encourager des actions militaires de la part de l’Iran, qui se voit comme l’agressé selon le droit international. L’élimination de dirigeants iraniens constituerait une violation grave, et cela pourrait entraîner une réaction des alliés de l’Iran et des puissances nucléaires asiatiques.
Enfin, l’Iran, malgré son passé de théocratie totalitaire, ne pose pas une menace militaire directe aux États-Unis. Les tensions sont exacerbées par le fait que Téhéran a perdu des alliés stratégiques comme Assad, et ses capacités militaires semblent affaiblies par les frappes israéliennes.
Un double standard apparent
Le traitement différencié des actions militaires sur la scène internationale crée une fracture entre « le camp du bien » et le reste du monde. Ce double standard, où les actions condamnées chez certains sont acceptées chez d’autres, pose des questions sur l’hypocrisie des discours diplomatiques et leurs implications dans le cadre de conflits géopolitiques.
Nous nous interrogeons donc sur le côté de l’histoire auquel nous appartenons. Le conflit Israël-Iran ouvre-t-il la voie à des dérives plus graves sur la scène mondiale ?