Table of Contents
Après plus de deux années de recul, de 2022 à 2024, la chute des prix de l’immobilier en France marque le pas en 2025. La baisse des taux d’intérêt encourage le retour des acheteurs depuis le début de l’année et entraîne une augmentation du volume des transactions. Les prix repartent timidement à la hausse, même s’ils restent encore bas. Mais l’embellie reste fragile et très hétérogène selon les régions. La Provence-Alpes-Côte d’Azur enregistre ainsi une hausse de 9 % par rapport à 2024, tandis que le Grand Est recule de 10 %. À noter également un frémissement sur le marché de l’investissement locatif.
Une reprise timide du marché immobilier
Le marché de l’immobilier a repris des couleurs et les spécialistes constatent une augmentation du volume de transactions. C’est ce que note Yann Jéhanno, président du réseau Laforêt immobilier. Interrogé fin avril, il constate que “les prix se redressent depuis trois mois. C’est le cas à Paris où ils ont augmenté de 0,3 %, alors qu’en Ile-de-France, cela se monte à + 0,2 %, excepté dans les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis (- 0,9 % et - 0,5 %). Globalement, le rebond national reste inférieur à 1 %. Il faudra attendre la fin du premier semestre pour en savoir plus sur la dynamique de prix.”
Philippe Buyens, directeur général du réseau de mandataires immobiliers Capifrance, ajoute : “le prix moyen observé des biens que nous avons vendus est de 230 000 euros, soit une augmentation de plus de 3 % par rapport à l’année dernière.” Cependant, il tempère en précisant que “seuls les prix de vente assez bas trouvent preneurs. Dès qu’ils dépassent 400 000 euros, la demande fléchit.”
Les régions face à des dynamiques différentes
À Paris, un plafond de verre semble se former. “Le prix moyen est équivalent à celui de l’année 2018,” détaille Yann Jéhanno. Il précise que les arrondissements de l’Est parisien tournent autour de 8 000 euros le mètre carré, tandis que le centre de Paris dépasse les 11 000 euros. “La baisse a été gérée, ce qui explique le rebond,” explique-t-il.
Dans d’autres régions, la situation est plus complexe. Dans les Pays de la Loire, la baisse des prix est de 6 %, avec un prix moyen de 193 000 euros. En revanche, la Provence-Alpes-Côte-d’Azur connaît une hausse de 9 %, atteignant un prix moyen de 333 000 euros.
Impact des taux d’intérêt sur le marché
La baisse des taux d’intérêt a permis à des acquéreurs rejetés du marché de revenir sur leur projet d’achat. Barbara Castillo Rico, directrice des études économiques chez SeLoger, note que “depuis début 2024, on constate un nouveau changement lié à l’évolution des taux d’intérêt, qui ont baissé, atteignant aujourd’hui 3 %. Cela a permis à de nombreux acquéreurs de revenir.”
Les experts s’accordent à dire que la dynamique de demande et d’offre influence fortement les prix. “Il s’agit d’un mécanisme économique classique,” ajoute Barbara Castillo Rico. “Cependant, la hausse des taux d’intérêt peut provoquer des corrections de prix.
Attentes pour l’investissement locatif
2025 pourrait bien marquer le retour des investisseurs sur le marché locatif. Selon SeLoger, la combinaison de tensions sur le marché locatif, de corrections de prix et d’améliorations des conditions de crédit rend le contexte plus propice à l’investissement.
Depuis juillet 2022, les prix de vente ont en moyenne baissé de 5 % en France, tandis que les loyers ont augmenté de 8 %. Ce changement crée des opportunités intéressantes pour les investisseurs potentiels en termes de rentabilité locative. Des villes comme Poitiers, Limoges ou Brest affichent même une rentabilité locative supérieure à 6 %.
Conclusion sur la situation actuelle
Les tendances actuelles du marché immobilier français révèlent des dynamiques complexes et hétérogènes. Alors que certaines régions bénéficient d’une reprise, d’autres continuent de subir des baisses significatives. La situation reste précaire et dépendante de nombreux facteurs, notamment les taux d’intérêt et la confiance des acheteurs.