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Giorgia Meloni, la première ministre italienne, célèbre deux années de mandat, se vantant de succès sur le plan intérieur tout en adoptant une approche plus conciliante sur le plan extérieur. Cependant, l’élection de Donald Trump aux États-Unis pourrait révéler un autre visage de sa politique.
Les succès intérieurs de Meloni
Depuis son entrée en fonction, Meloni met en avant des chiffres impressionnants concernant l’emploi. Son gouvernement revendique un nombre d’employés dépassant 24 millions, avec un taux d’emploi de 62,3 %. Sur Mediaset, Meloni a déclaré : « C’est la plus haute représentation depuis l’unification de l’Italie par Garibaldi. » Toutefois, cette affirmation est contestée, car à l’époque de l’unification, l’Italie comptait 26,3 millions d’habitants.
Cependant, des critiques notent que ces chiffres sont en grande partie le résultat de la reprise économique post-pandémie et non d’une politique efficace de son gouvernement. Le produit intérieur brut (PIB) de l’Italie pour 2023 est présenté comme supérieur à la moyenne européenne, mais les experts soulignent que le PIB réel par habitant, qui s’élève à 28 880 euros, reste en dessous de la moyenne européenne de 29 280 euros.
Manque de contexte et exagérations
La plateforme d’analyse « Lavoce.info » souligne un manque de contextualisation des données fournies par le gouvernement. Par exemple, Meloni affirme que l’Italie est en tête des résultats du Plan national de relance et de résilience (PNRR), mais cela ne prend pas en compte le pourcentage d’objectifs atteints par rapport aux autres pays européens. En réalité, l’Italie se classe troisième, après la France et le Danemark, en termes de pourcentage d’objectifs réalisés.
Politique migratoire et tensions internes
La question de l’immigration est au cœur de la politique du gouvernement Meloni. Elle se réjouit d’une baisse significative des débarquements de migrants, prétendant une diminution de 61 % entre le 1er janvier et le 21 octobre 2024. Cependant, cette réduction a été compensée par une augmentation de 153 % sur la route occidentale vers l’Espagne et de 57 % sur la route orientale vers la Grèce, indiquant que les flux migratoires se sont simplement déplacés.
Les tensions entre Meloni et son vice-premier ministre, Matteo Salvini, sont également apparentes, notamment concernant l’approche à adopter face aux migrants. Salvini fait face à des accusations graves concernant des décisions prises lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, ce qui complique encore davantage la situation au sein du gouvernement.
Les implications des élections américaines
Alors que Meloni attend les résultats des élections américaines, l’éventuelle réélection de Donald Trump pourrait avoir un impact significatif sur la direction de sa politique. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a souligné la nécessité d’apprendre des expériences passées en matière de politique migratoire.
La possibilité d’un retour de Trump au pouvoir pourrait voir la Meloni, qui est actuellement perçue comme moins menaçante pour la démocratie italienne, adopter des positions plus radicales, notamment sur les questions transatlantiques et migratoires, modifiant ainsi l’équilibre des forces en Europe.