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Le président tunisien Saied vise une réélection en octobre.
Le président tunisien Kais Saied a déclaré qu’il chercherait un nouveau mandat de cinq ans lors d’une élection prévue pour octobre.
L’annonce de Saied intervient alors que l’opposition affirme que des élections justes et crédibles ne peuvent avoir lieu tant que les politiciens emprisonnés ne seront pas libérés et que les médias ne pourront pas faire leur travail sans pression du gouvernement.
Saied a déclaré dans une vidéo publiée par son bureau : « J’annonce officiellement ma candidature pour l’élection présidentielle du 6 octobre afin de poursuivre la lutte dans la bataille pour la libération nationale. »
À l’âge de 66 ans, Saied, qui gouverne par décret depuis la suspension du parlement en juillet 2021, a déclaré qu’il répondait à « l’appel sacré du pays » qui ne lui laissait d’autre choix que de se présenter pour un second mandat.
En juillet, Saied a fixé la date du scrutin présidentiel au 6 octobre.
Plusieurs candidats potentiels qui avaient annoncé leur candidature sont soit en prison, soit poursuivis en justice.
Dans son annonce, Saied a appelé « tous ceux qui se préparent à sponsoriser [des candidats] à éviter toute corruption ».
Lotfi Mraihi, le chef du parti d’opposition Union Républicaine, a été condamné à huit mois de prison plus une interdiction à vie de se présenter à la présidence pour achat de voix, ont rapporté les médias tunisiens.
Parmi les critiques les plus virulentes de Saied, Mraihi a été arrêté en juillet pour soupçons de blanchiment d’argent.
Répression de l’opposition politique
Abir Moussi, chef du Parti Constitutionnel Libre et une candidate de premier plan, est en prison depuis l’année dernière pour des accusations de nuisance à la sécurité publique.
Le parti de Moussi a déclaré qu’elle avait été emprisonnée pour l’empêcher de participer à la course présidentielle, une affirmation rejetée par les autorités.
D’autres candidats – notamment Safi Saeed, Nizar Chaari et Abd Ellatif Mekki – font face à des poursuites pour des accusations telles que la fraude et le blanchiment d’argent.
Issam Chebbi, un leader du principal parti d’opposition Front de Salut National, arrêté en février 2023 pour « complot contre l’État », s’est retiré de la course jeudi, selon son parti.
Rached Ghannouchi, un leader de l’opposition éminent et ancien président du parlement, est en prison depuis avril 2023 pour des accusations selon lesquelles son parti Ennahdha aurait reçu des contributions étrangères, des accusations qu’il et ses partisans jugent infondées.
Amnesty International a déclaré cette semaine que les autorités tunisiennes avaient « intensifié leur répression de l’opposition politique ».
Saied, ancien professeur de droit constitutionnel, a été élu en 2019 en tant que fervent anti-établissement promettant d’éradiquer la corruption.
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Cet article s’adresse aux lecteurs francophones intéressés par une couverture d’actualité détaillée et précise.
Méta-description en français
Le président Saied se prépare pour une réélection en octobre malgré les critiques sur la crédibilité des élections en l’absence des opposants emprisonnés. #Tunisie #Politique.