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Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a affirmé dimanche que le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) «n’est pas définitif» et que sa synthèse «n’est pas acceptable». La CGT souhaite faire évoluer ce rapport, qui propose un nouveau recul de l’âge de départ à la retraite afin de rééquilibrer les comptes.
Critique du rapport du COR
Dans la version actuelle du rapport, consultée vendredi par l’AFP, il est indiqué que le COR privilégie une option plutôt qu’une autre, ce qui ne devrait pas être son rôle, selon Sophie Binet. Elle a précisé que le rapport doit être validé par l’ensemble des membres du Conseil, y compris les partenaires sociaux, lors d’une réunion prévue jeudi. La CGT a l’intention de modifier le document, car la synthèse présentée n’est pas acceptable pour le syndicat.
Évaluations financières et propositions
Le COR, présidé par l’économiste Gilbert Cette, a revu à la baisse le déficit prévisible du système des retraites pour 2030, estimé à 6,6 milliards d’euros, mais a augmenté les prévisions à long terme pour 2070. Le rapport explore quatre options pour rééquilibrer les comptes, mettant en avant l’option d’un recul de l’âge de départ à la retraite pour accroître les taux d’emploi. Cette proposition a suscité de vives réactions des syndicats, qui luttent pour revenir sur l’âge de 64 ans instauré par la réforme de 2023.
Propositions de la CGT
Sophie Binet a déclaré que certains éléments du rapport sont justes et méritent d’être discutés. Elle a insisté sur la nécessité d’augmenter les recettes pour financer le système de retraites, notamment dans le secteur public. Parmi les solutions évoquées, elle a proposé d’augmenter les salaires, de lutter contre les inégalités salariales qui touchent particulièrement les femmes et d’améliorer le taux d’emploi des seniors.
Opposition à la capitalisation
La CGT reste fondamentalement opposée à l’introduction d’une part de capitalisation pour financer les retraites. Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a partagé cette opinion, affirmant qu’il n’est pas le bon moment pour introduire une part «obligatoire» de capitalisation, comme cela a été proposé par l’ancien Premier ministre Édouard Philippe.