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Allemagne : Transition vers l’open source pour renforcer la souveraineté numérique

by Sara
Allemagne : Transition vers l'open source pour renforcer la souveraineté numérique
Allemagne, Danemark, France

La transition vers des solutions open source en Allemagne marque un tournant significatif pour la souveraineté numérique. Récemment, l’État fédéré du Schleswig-Holstein a annoncé qu’il abandonnerait Microsoft Teams pour adopter une solution libre, illustrant une tendance croissante au sein des administrations allemandes.

Un tournant pour l’État de Schleswig-Holstein

L’État du Schleswig-Holstein, à partir de 2024, a décidé de migrer vers LibreOffice et de réaliser une transition complète vers Linux sur 30 000 postes de travail. Cette décision fait suite à des précédentes initiatives, dont celle de la ville de Munich, qui avait rencontré des obstacles en raison d’un manque de coordination et de soutien politique durable. En 2017, Munich avait décidé d’abandonner LiMux, une distribution de Linux spécifiquement développée pour la ville, pour adopter Windows 10, une décision qui avait été controversée.

Logo Microsoft

Des raisons communes émergent de ces expériences : les hésitations et les retours en arrière vers Windows ont souvent été notés, laissant planer des doutes sur la capacité des administrations à se passer des solutions Microsoft.

Le Danemark emboîte le pas

Le Danemark a également décidé de se détacher de Microsoft. Caroline Olsen, ministre danoise de la numérisation, a annoncé qu’elle commencerait par remplacer Microsoft Office 365 par LibreOffice sur la moitié des ordinateurs de son ministère, avec un objectif de remplacement total d’ici la fin de l’année. Cette décision est alimentée par une volonté de renforcer la souveraineté numérique du pays, dans un contexte international tendu.

Transition vers les logiciels libres

Les préoccupations concernant la dépendance aux technologies américaines, accentuées par des événements géopolitiques récents, motivent cette recherche d’autonomie. David Heinemeier Hansson, figure emblématique du développement logiciel au Danemark, a exprimé que l’Europe doit se libérer de sa dépendance face aux grandes entreprises technologiques.

Souveraineté numérique et enjeux économiques

Cette quête de souveraineté numérique ne se limite pas à des considérations symboliques. Elle est également motivée par des enjeux économiques. Le coût croissant des logiciels Microsoft a incité des villes comme Copenhague à explorer des alternatives open source, afin de réaliser des économies significatives. Ces économies pourraient être réinvesties dans le développement de compétences numériques et d’initiatives d’innovation locale.

De plus, avec l’arrêt imminent du support de Windows 10, le passage à Linux permet d’éviter des coûts de mise à niveau onéreux, en optant pour des solutions plus flexibles et moins coûteuses.

Défis et perspectives d’avenir

La transition vers des solutions open source n’est pas sans défis. Les échecs passés des projets de migration témoignent de la complexité des changements technologiques, souvent entravés par la résistance au changement au sein des administrations. La question demeure : comment garantir que ces initiatives mènent à un succès durable et à une véritable indépendance technologique pour les pays européens ?

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