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Un collectif d’habitants a annoncé ce jeudi 31 juillet porter plainte contre X pour dénoncer la non-conformité de leur eau potable, dans l’agglomération de Saint-Louis, située dans le Haut-Rhin.
Des plaintes pour contamination
Des taux alarmants de polluants éternels ont été détectés dans l’eau du robinet, interdisant sa consommation pour les populations les plus vulnérables. Lundi 4 août, un collectif de 400 personnes déposera une plainte auprès du procureur de Mulhouse, comme l’a révélé leur avocat ce jeudi 31 juillet.
Des niveaux de polluants élevés
« Pendant deux ans, Saint-Louis Agglomération et son opérateur privé (Veolia) ont fourni de l’eau contaminée à des taux particulièrement élevés, considérés comme les plus importants en France », a déclaré André Chamy, avocat du collectif de riverains. Dans cette agglomération de 80 000 habitants, environ 60 000 personnes sont concernées par ces problèmes d’approvisionnement.
La plainte met en lumière la présence de polluants éternels, notamment les PFAS, dont les concentrations dépassent largement le taux autorisé de 0,1 microgramme par litre.
Des révélations inquiétantes
« Au moins depuis avril 2023, des analyses publiques ont révélé la non-conformité de l’eau, notamment à Blotzheim, Saint-Louis, Hésingue et Bartenheim, avec des taux atteignant jusqu’à 0,459 microgramme par litre », est-il précisé dans la plainte. Cette dernière s’appuie sur des chefs d’accusation tels que « mise en danger délibérée de la vie d’autrui » et « infractions environnementales ».
Interdiction de consommation
Ce n’est que le 25 avril 2025 que la préfecture du Haut-Rhin a annoncé l’interdiction de consommation d’eau du robinet pour les personnes sensibles dans 11 communes, toutes situées à proximité de l’aéroport franco-suisse de Bâle-Mulhouse. Selon la préfecture, la présence de PFAS a été détectée fin 2023, et la population a été informée par courrier dès janvier 2024, « sans qu’aucune restriction ne soit décidée à ce stade, dans l’attente d’avis d’expertises scientifiques nationales ».
Origine de la pollution
Les autorités affirment que cette pollution est liée à l’usage passé de mousses anti-incendie contenant des PFAS sur la plateforme aéroportuaire. André Chamy conteste cette assertion : « Ces mousses ne sont plus utilisées depuis neuf ans sur l’aéroport de Bâle-Mulhouse et je ne vois pas pourquoi ces problèmes de contamination ne sont pas également présents à Orly ou Roissy ». Le collectif demande aussi le remboursement des factures de fourniture d’eau.