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Washington lance une initiative pour un cessez-le-feu de 21 jours
Les États-Unis ont lancé une initiative conjointe avec plusieurs pays occidentaux et arabes en vue d’appeler à un cessez-le-feu de 21 jours entre Hezbollah et Entité sioniste, afin de permettre une résolution politique.
Dans un communiqué commun publié ce jeudi matin, les présidents américain Joe Biden et français Emmanuel Macron ont déclaré : « Nous avons travaillé ensemble ces derniers jours sur un appel commun à un cessez-le-feu temporaire pour donner une chance à la diplomatie et éviter une escalade supplémentaire à la frontière ».
Ils ont ajouté : « Le communiqué que nous avons négocié est désormais soutenu par les États-Unis, l’Australie, le Canada, l’Union européenne, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar ».
Appel à la diplomatie
Les pays signataires du communiqué ont déclaré : « Il est temps de parvenir à un règlement diplomatique qui permette aux civils des deux côtés de la frontière de retourner chez eux en toute sécurité ».
Ils ont ajouté que « la diplomatie ne peut réussir en pleine escalade de ce conflit, c’est pourquoi nous appelons à un cessez-le-feu immédiat de 21 jours entre le Liban et Entité sioniste pour faire place à la diplomatie en vue d’une résolution ».
Une avancée significative
Un responsable américain de haut niveau a qualifié cet appel commun de « percée significative », indiquant que Washington espère que cette initiative stimulera également les efforts pour obtenir un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et la libération des otages.
Un autre responsable américain a précisé que Washington s’attend à ce que le Liban et Entité sioniste « décident dans quelques heures » s’ils acceptent de répondre à cet appel.
Les discussions ont été menées avec les parties concernées, et il a été ressenti que « c’est le bon moment pour agir ».
Doutes sur la faisabilité
Des rapports de presse occidentaux et israéliens avaient auparavant fait état de doutes concernant la possibilité d’un accord entre Hezbollah et Entité sioniste.
Un responsable américain a déclaré au New York Times qu’il n’y a pas de confirmation sur la disposition du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et du secrétaire général de Hezbollah Hassan Nasrallah à accepter un cessez-le-feu.
Par ailleurs, la chaîne Bloomberg a rapporté que les efforts américains et français pour mettre fin aux hostilités entre Hezbollah et Entité sioniste ne sont pas garantis de succès.
Les propositions de règlement prévoient que Entité sioniste s’abstienne de toute invasion terrestre et que Hezbollah ne déploie pas de troupes au sud du Liban.
Réactions israéliennes
De son côté, le journal « Entité sioniste Hayom » a rapporté qu’une source politique anonyme a déclaré que « le refus de Nasrallah (de soutenir la trêve) donnerait à Entité sioniste la légitimité pour intensifier l’opération militaire » au Liban.
Le journal a également mentionné que Netanyahu a délégué à son ministre de la Stratégie, Ron Dermer, la tâche d’informer l’administration américaine de la disposition d’Entité sioniste à négocier un cessez-le-feu au Liban.
En revanche, la chaîne ABC a noté que des responsables américains indiquent qu’Entité sioniste a fait savoir son intention de poursuivre ses plans de combat contre Hezbollah.
Ces responsables ont ajouté que Washington a appelé à un règlement entre les deux parties, mais qu’ils « se sont résignés à la possibilité d’une guerre totale ».
Augmentation des tensions
Le lundi précédent, l’armée israélienne a lancé l’attaque la plus violente et la plus vaste contre le Liban depuis le début des affrontements avec Hezbollah il y a près d’un an, tuant plus de 600 personnes, dont des enfants et des femmes, et blessant plus de 2500 autres.
Les estimations officielles font état d’environ 400 000 personnes déplacées en raison des violences actuelles dans la région.