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Renforcement des restrictions sur le valproate
Depuis plusieurs années, les risques liés aux médicaments à base de valproate tels que la Dépakine et ses génériques sont bien connus, notamment en ce qui concerne les malformations et les troubles neurodéveloppementaux chez les bébés dont la mère a pris ces médicaments avant et pendant sa grossesse. À partir de ce 6 janvier, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a durci les conditions de prescription et d’information, en se concentrant particulièrement sur les hommes.
Les risques pour les enfants de pères traités
Depuis le scandale de la Dépakine en 2015, la prescription des médicaments utilisés pour traiter l’épilepsie et les troubles bipolaires est très encadrée pour les femmes. Cependant, les nouvelles études soulignent également le risque pour les enfants dont les pères prennent ces traitements. L’Agence européenne des médicaments (EMA) a relevé, dans une étude menée dans plusieurs pays scandinaves, un risque « modéré » de troubles du développement chez ces enfants.
Des conditions de prescription restrictives
En réponse à ces informations, l’ANSM a décidé que seuls les neurologues, psychiatres et pédiatres pouvaient initier un traitement pour les hommes et adolescents susceptibles d’avoir des enfants. Un formulaire d’attestation d’information devra être rempli et présenté en pharmacie avec l’ordonnance pour obtenir le médicament.
Les recommandations pour les patients
Les patients déjà traités devront consulter leur spécialiste avant le 30 juin. En France, environ 160 000 hommes sont sous traitement à base de valproate, selon l’ANSM. Il est essentiel que ces mesures soient comprises et acceptées, afin de minimiser les risques pour de futures générations.