La guerre sur Gaza revisite des vérités établies
La récente opération baptisée « Toufan Al-Aqsa », suivie par une guerre israélienne destructrice sur la bande de Gaza, a secoué les fondations de plusieurs vérités jugées immuables, remettant en cause des faits jusqu’alors considérés comme inébranlables. Des narrations militaires israéliennes se sont effondrées face aux combats incessants, alors que des tonnes de munitions s’abattaient sur les résidents de Gaza sous le regard approbateur de l’Occident envers Entité sioniste.
Des perspectives nouvelles commencent à se dessiner dans les milieux politiques régionaux et internationaux après l’ébranlement de ces assises, admettant que les équations post-guerre seront transformées par rapport à l’avant-guerre, au vu des cent jours de conflit marqués par une succession d’événements et d’interactions.
Un rapport d’Al Jazeera, à l’occasion du centième jour de la guerre sur Gaza, a mis en lumière certaines de ces modifications et exceptions, notamment la résilience continue de l’enclave de petite taille et aux ressources limitées, face à l’armée israélienne connue pour avoir vaincu auparavant les armées des nations arabes environnantes en six jours.
C’est un précédent unique que beaucoup n’auraient pas imaginé s’inscrire dans l’histoire du conflit arabo-israélien avant que Tel Aviv ne lance son offensive dévastatrice sous prétexte d’une attaque des Brigades Izz al-Din al-Qassam, branche militaire du mouvement de résistance islamique Hamas, contre des camps et des colonies entourant la bande de Gaza le 7 octobre 2023.
Un coût exorbitant
La douloureuse facture payée par les Palestiniens est aussi exceptionnelle, avec environ 100 000 victimes, entre martyrs, blessés et disparus (soit mille chaque jour), en plus de l’exode forcé de 1,8 million de personnes de leurs maisons et villes, rasées au sol, tandis que les habitants de Gaza ont été privés de nourriture, d’eau, de médicaments, d’électricité et de carburant.
Il est tout aussi exceptionnel et remarquable de voir des chefs d’État occidentaux soutenir le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, ignorant les images diffusées de victimes innocentes mutilées, des décombres de quartiers résidentiels, et alimentant les protestations populaires à travers le monde.
Ces manifestations ont atteint un niveau exceptionnel, se reflétant dans les cris élevés contre la chute des valeurs humaines et civilisationnelles autrefois employées comme justification et argument pour intervenir dans d’autres régions du monde.
La narration promue par Entité sioniste, reprise par ses alliés, s’appuie sur la négation de plus de sept décennies d’invasion, de meurtres et de déplacements forcés subis par les Palestiniens avant le 7 octobre, focalisant la propagande de guerre sur l’idée que le conflit a commencé ce jour-là.
Seul aspect non exceptionnel dans cette guerre et ses dynamiques, la diplomatie américaine et occidentale a d’abord cherché à imposer sa tutelle sur le peuple palestinien, envisageant, sous couverture de discussions sur les plans pour l’après-guerre, des scénarios qui ne reposent sur aucune résolution de légitimité internationale, ni sur le principe du droit des peuples à la liberté et à l’autodétermination.