Mercredi soir, Columbia University a sollicité l’aide du département de police de New York (NYPD) afin d’évacuer des manifestants pro-Palestiniens qui occupaient la bibliothèque du campus, provoquant des perturbations importantes.
Intervention policière à la bibliothèque Butler
Face au nombre croissant de manifestants à l’intérieur et aux abords du bâtiment, dont un groupe important tentant de forcer l’entrée de la bibliothèque Butler, l’université a jugé nécessaire d’appeler le NYPD pour garantir la sécurité de sa communauté. Claire Shipman, présidente par intérim de Columbia, a déclaré que cette démarche n’était pas désirée mais indispensable pour maintenir la sécurité.
Des vidéos diffusées dans l’après-midi montraient des protestataires envahir la bibliothèque, occuper une salle et dégrader des biens matériels. L’équipe de sécurité de l’université est rapidement intervenue, demandant aux manifestants de présenter une pièce d’identité et de se disperser. Ces identités devaient être enregistrées par l’université, mais jusqu’en début de soirée, aucun manifestant n’avait accepté de se soumettre à cette procédure ni de quitter les lieux.
Les personnes présentes dans la bibliothèque mais non impliquées dans le mouvement de protestation ont été autorisées à partir. Au moins trois individus ont été placés en garde à vue par les agents de sécurité. Par ailleurs, des secouristes ont évacué une personne sur civière, tandis qu’une alarme incendie retentissait à l’intérieur du bâtiment.
Une vidéo aérienne a également montré une foule importante de protestataires rassemblés devant la bibliothèque, tentant visiblement de pénétrer à l’intérieur.
Lors d’une poussée de foule, deux agents de sécurité de Columbia ont été blessés alors que des manifestants tentaient d’accéder au bâtiment ainsi qu’à une salle spécifique, la 301.
Contextes et enjeux des manifestations pro-Palestiniennes
Ces incidents surviennent alors que l’université traverse une semaine de révision avant les examens finaux, ce qui amplifie la gravité des perturbations. L’université a condamné fermement ces interruptions ciblant les activités académiques pendant une période cruciale pour les étudiants, précisant que les manquements aux règles internes entraîneront des sanctions disciplinaires.
Un porte-parole a également invité les membres de la communauté universitaire à éviter la zone autour de la bibliothèque Butler dans les prochains jours.
De nombreux manifestants portaient des masques, en dépit de l’interdiction instaurée plus tôt cette année par Columbia, en réponse aux exigences du gouvernement précédent.
Depuis l’an dernier, l’université est dans le viseur de l’administration Trump à la suite des protestations pro-Palestiniennes sur le campus, le gouvernement fédéral menaçant de suspendre un financement de plusieurs centaines de millions d’euros si des réformes n’étaient pas mises en place. Cette pression a conduit notamment à l’arrestation de deux militants étudiants connus, Mahmoud Khalil et Mohsen Mahdawi, par les autorités fédérales de l’immigration.