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Le Conseil d’État valide la concession de l’A69 face aux contestations

by charles
Autoroute A69 : le Conseil d'État rejette la requête des opposants contestant la durée de 55 ans de la concession
France

Le dossier de l’autoroute A69, reliant Castres à Toulouse, continue d’alimenter la polémique judiciaire en France. La convention de concession, qui attribue l’exploitation de cet axe à la société Atosca pour une durée de 55 ans, fait l’objet de contestations multiples, notamment concernant sa légalité et la durée de l’engagement.

Autoroute A69 avec une vue panoramique

Les opposants à cette concession, regroupés au sein d’associations telles qu’Agir pour l’environnement, Attac Tarn et Les Vallons, avaient déposé un recours en nullité devant le Conseil d’État. Ils estimaient que la durée de 55 ans contenue dans le contrat était excessive, argumentant qu’elle aurait dû être limitée à 25 ans selon la commission d’enquête parlementaire. Leur démarche s’inscrivait également dans le contexte d’une contestation environnementale menée par le tribunal administratif de Toulouse, qui avait annulé une autorisation environnementale en février, ce qui a suspendu les travaux d’aménagement.

Une question juridique sur la validité du contrat

Le cœur du litige portait sur la légalité de la durée de la concession, considérée par les associations comme une irrégularité susceptible d’être annulée. Cependant, le 10 juin, le Conseil d’État a tranché en irrecevant leur recours, rappelant que seul un contrat ou une clause ayant un caractère réglementaire pouvait faire l’objet d’un tel recours par un tiers. La clause relative à la durée de la concession a été jugée de nature contractuelle, et non réglementaire, ce qui limite la capacité d’action des associations.

Le rapporteur public, lors de l’audience du 14 mai, avait déjà estimé cette requête irrecevable et hors délai. Le Conseil d’État a confirmé cette position, précisant qu’en effet, la clause de durée ne relève pas de l’organisation du service public, mais uniquement des relations contractuelles entre l’État et la société concessionnaire.

Une bataille juridique toujours en cours

Ce rejet ne met pas fin au combat judiciaire autour de l’A69. La contestation environnementale, notamment portée par le tribunal administratif de Toulouse, demeure active, avec une procédure en cours qui pourrait également influencer l’avenir des travaux. Les opposants restent déterminés à faire valoir leurs arguments, mais la haute juridiction administrative a confirmé leur incompétence à remettre en cause la durée du contrat.

Ce dossier souligne également la complexité juridique entourant les concessions autoroutières, entre enjeux financiers, environnementaux et réglementaires, qui continuent de nourrir le débat public en Occitanie.

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