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Le débat autour des visas territorialisés à Mayotte connaît une avancée importante. Mercredi 11 juin, la commission des Lois de l’Assemblée nationale a adopté une proposition visant à abroger, à compter de 2030, le dispositif unique sur le territoire français. Ce dispositif, qui limite considérablement la mobilité des détenteurs de titres de séjour mahorais en restreignant leur déplacement vers l’Hexagone, suscite de nombreuses attentes du côté des habitants de Mayotte.
Une mesure exclusive à Mayotte
La particularité de ce visa territorialisé réside dans le fait qu’il n’existe nulle part ailleurs en France. Il confère une différenciation dans l’accès au territoire national en imposant l’obligation de détenir un visa spécifique pour toute personne résidant à Mayotte souhaitant se rendre dans l’Hexagone. La mesure, mise en place pour des raisons sûrement liées à la gestion migratoire et sécuritaire, a souvent été critiquée par les acteurs locaux qui dénoncent une forme d’isolement pour leurs habitants.
L’impact pour la population locale
Les Mahorais considèrent cette mesure comme un enjeu crucial pour leur liberté de mouvement. Lors des débats, plusieurs voix se sont élevées pour rappeler que cette restriction limite leur intégration et leur accès à certains droits. La période de transition fixée à 2030 laisse toutefois un délai pour ajuster la réglementation et préparer la population à cette évolution.
Une démarche loin d’être unanimement acceptée
Ce vote intervient dans un contexte plus large de réforme et d’amélioration des conditions de vie à Mayotte. Alors que certains saluent cette abrogation comme une étape vers une égalité territoriale, d’autres expriment des réserves quant aux enjeux liés à la sécurité et à la gestion migratoire. La nouvelle mesure pourrait marquer un tournant dans la relation entre Mayotte et le reste de la France, favorisant une plus grande mobilité pour ses habitants.
Le processus législatif doit désormais suivre son cours pour que cette réforme soit appliquée en 2030, ouvrant la voie à une nouvelle étape dans la relation des Mahorais avec le reste de la France.