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Lors d’un rassemblement massif lundi sur la place de la République à Paris, Jean-Luc Mélenchon a appelé à la « libération immédiate » de Rima Hassan, eurodéputée insoumise, ainsi que des 11 autres membres de la flottille humanitaire pour Gaza, arrêtés par les autorités israéliennes. Avec un drapeau palestinien flottant au-dessus de lui, le leader de La France insoumise a déclaré : « Rima Hassan représente le peuple français qui l’a élue. Benyamin Netanyahou n’est pas de taille à lui faire peur à elle, et à nous non plus ! »
Mobilisation continue
Le lendemain, Mathilde Panot, présidente des députés LFI, s’est adressée à la foule en affirmant que ces 12 militants « ont fait plus que tous les gouvernements européens réunis, Macron compris, pendant vingt mois. » Un nouveau rassemblement est prévu ce mercredi soir, et le mouvement espère une « grande journée de mobilisation et de manifestation » samedi.
Pression sur le gouvernement
La France insoumise intensifie ses efforts pour défendre les militants arrêtés sur le voilier Madleen, exerçant une pression sur le gouvernement français. Mathilde Panot a déclaré à l’Assemblée nationale : « Il est particulièrement honteux qu’Emmanuel Macron et la France n’aient pas eu un seul mot pour condamner cette arrestation illégale. » Elle a également interpellé le gouvernement : « Où êtes-vous ? Pourquoi ne faites-vous rien pour faire respecter notre pays et le droit international ? » Elle a quitté l’Assemblée, furieuse de la réponse du Premier ministre.
Réactions gouvernementales
Malgré les critiques, l’Élysée a fait savoir lundi soir que le président de la République demandait au gouvernement israélien de « permettre, dans les plus brefs délais, le retour en France » des interpellés, qualifiant le blocus israélien de « scandale » et de « honte ». Toutefois, pour les insoumis, ces déclarations restent insuffisantes. Aurélien Saintoul, député des Hauts-de-Seine, a souligné que « ce ne sont pas des touristes partis en vacances de manière désinvolte », mais des acteurs engagés dans un contexte de blocus qui rappelle une situation tragique à Gaza.
Débat sur l’utilisation du terme « otages »
Aurore Bergé a critiqué l’utilisation du terme « otages » par les insoumis pour désigner les militants arrêtés, soulignant que les véritables otages sont ceux retenus par le Hamas. Elle a qualifié cette démarche de « stratégie électorale écœurante ». Des partenaires politiques du NFP ont également exprimé des réserves, accusant LFI de capitaliser sur la cause palestinienne en vue des élections municipales de 2026.
Conclusion sur la situation humanitaire
Cette situation s’inscrit dans un contexte humanitaire désastreux à Gaza, plus de 20 mois après le début de la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas. Les insoumis continuent de faire pression sur le gouvernement français pour qu’il prenne position sur cette crise, dans un climat de tension politique croissant autour de la solidarité avec les Palestiniens.