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Les établissements scolaires de la région d’Angoulême sont confrontés à une série de violences et d’actes de vandalisme qu’ils peinent à contenir. Récemment, c’est le logement de fonction de la principale du collège Pierre Bodet qui a été la cible d’une attaque majeure, provoquant une crise au sein de l’établissement et un mouvement de protestation parmi le personnel enseignant.
Une série d’incidents affectant la direction de l’établissement
Dans la nuit de samedi à dimanche, des individus ont lancé des bouteilles qui ont brisé les vitres de l’appartement de la dirigeante du collège, selon les déclarations du rectorat. La principale a précisé dans un courriel à ses collègues qu’elle ne se sentait plus en sécurité pour continuer à exercer ses fonctions. Face à cette situation, le personnel du collège a décidé d’exercer son droit de retrait ce lundi, en signe de protestation et de soutien à la direction.
Une succession d’incidents depuis plusieurs mois
Ce n’est pas la première fois que la principale subit des agressions ou des actes de harassment. Selon Thierry Claverie, directeur départemental des services de l’éducation nationale, elle a déjà été la cible d’insultes inscrites sur les murs et de dégradations de sa voiture durant l’hiver. Ces agressions s’inscrivent dans un contexte de tension croissant dans l’établissement, où les étudiants et le personnel sont confrontés à des comportements inquiétants.
La semaine précédente, un incident particulièrement grave s’est produit dans un lycée d’Angoulême, où trois jeunes, dont un mineur, ont été interpellés après avoir tiré des mortiers, blessant une surveillante. Ce contexte de violence s’ajoute à une série d’incidents liés à la sécurité dans la région, soulignant une dégradation du climat scolaire.
Un défi pour le personnel éducatif
Les enseignants et le personnel administratif exprimant leur inquiétude face à la tendance à l’escalade de la violence. « On n’en est pas encore à un drame humain, mais cela s’en rapproche », décrit un enseignant. La prévention et la sécurité dans ces établissements deviennent des enjeux majeurs pour les autorités éducatives, qui doivent concilier respect des étudiants et sécurité du personnel.
Les autorités ont annoncé que les deux majeurs impliqués dans l’incident des tirs de mortier seront jugés en novembre par le tribunal correctionnel, mais beaucoup s’interrogent sur l’efficacité des mesures punitives face à cette montée de violence qui bouleverse la vie scolaire quotidienne.