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Un retour en force de l’épidémie de rougeole est observé en France, avec un total de 700 cas recensés en 2025, dont deux décès. Ces chiffres dépassent déjà ceux de l’année précédente, selon les derniers rapports de Santé publique France.
Situation actuelle de la rougeole en France
Depuis le début de l’année, du 1er janvier au 31 mai 2025, 658 cas de rougeole ont été déclarés, marquant une augmentation de plus de 35 % par rapport aux 483 cas signalés en 2024. Parmi ces cas, 14 % étaient importés après un séjour à l’étranger. Bien que le nombre de cas ait atteint un pic en mars, il reste élevé dans plusieurs régions, souligne l’agence sanitaire.
Les groupes les plus touchés
Les nourrissons et les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables à la maladie. En métropole, plusieurs départements ont enregistré des cas significatifs : le Nord (117 cas), les Bouches-du-Rhône (50), l’Isère et la Haute-Savoie (39 chacun), ainsi que l’Hérault (27), Paris (25), la Seine-Saint-Denis (22), le Pas-de-Calais (22) et le Val-d’Oise (20). Aucun cas n’a été rapporté dans les territoires d’outre-mer.
Depuis le début de l’année, un peu plus d’un tiers des cas ont conduit à des hospitalisations, avec dix patients nécessitant des soins en réanimation. Plus d’un cas sur dix a présenté des complications, dont une encéphalite. Les deux décès concernent des personnes immunodéprimées, dont l’âge n’a pas été précisé.
Baisse de la vaccination
Un facteur préoccupant est la baisse des taux de vaccination. Parmi les cas déclarés depuis janvier 2025, plus de 70 % des personnes étaient non vaccinées ou incomplètement vaccinées, alors que la vaccination est recommandée pour toute personne de plus d’un an née après 1980. Ce retour en force de la rougeole s’inscrit dans un contexte mondial de vaccination insuffisante.
En Europe et aux États-Unis, les taux de vaccination sont inférieurs aux 95 % nécessaires pour prévenir la propagation de la maladie. Aux États-Unis, plus de 1.000 cas de rougeole ont été enregistrés depuis le début de l’année, marquant la pire épidémie depuis 30 ans, selon des experts sanitaires.