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Une avancée majeure dans les négociations sino-américaines : un nouvel accord sur les terres rares
Les relations commerciales entre la Chine et les États-Unis semblent entrer dans une nouvelle phase de coopération, après deux jours de pourparlers intensifs à Londres. Les négociateurs des deux pays ont annoncé s’être mis d’accord sur un cadre général visant à apaiser leurs différends économiques et commerciaux, en particulier autour des ressources stratégiques telles que les terres rares.
Ce consensus intervient dans un contexte marqué par la rivalité historique autour de ces métaux, essentiels à la fabrication de batteries électriques, d’éoliennes, de systèmes de défense et de technologies de pointe. La Chine, qui contrôle près de 70 % de la production mondiale, est désormais le leader incontesté du marché, dépassant largement les États-Unis qui en produisent environ 11 %. Cependant, ces derniers sont fortement dépendants des importations et de l’exploitation chinoise, faute d’usines de raffinage nationales.
Les enjeux stratégiques et économiques des terres rares
Les terres rares constituent une famille de 17 éléments chimiques indispensables aux industries d’innovation. La dépendance accrue des États-Unis à la Chine dans ce domaine soulignait la nécessité pour Washington de sécuriser ses approvisionnements. Donald Trump, soucieux de préserver la souveraineté économique américaine, a d’ailleurs souligné l’importance de développer la production domestique et de sécuriser l’accès à ces ressources, notamment en exploitant les richesses minières ukrainiennes ou en regardant vers le Groenland, riche en terres rares, pour réduire sa dépendance.
Les discussions ont aussi abordé la question des contrôles à l’exportation technologique, avec Pékin demandant à Washington de reconsidérer ses restrictions sur les produits technologiques américains. Les deux pays ont exprimé leur volonté de renforcer la coopération et de construire une relation commerciale plus équilibrée, malgré certains malentendus passés.
Une stabilité retrouvée sur les marchés financiers
Ces avancées diplomatiques ont été saluées par les marchés boursiers mondiaux. Tokyo (+ 0,54 %) et Séoul (+ 1,23 %) ont enregistré des hausses notables, tandis que les places européennes ont également bénéficié de cette désescalade. Les investisseurs voient dans ces négociations une opportunité de voir s’installer un partenariat durable, limitant les risques de conflit et favorisant la stabilité économique.
Les négociateurs chinois, notamment le vice-Premier ministre He Lifeng et le représentant au Commerce, Li Chenggang, ont souligné leur volonté de continuer dans cette voie, en élargissant leur consensus et en réduisant les malentendus. Ces propos illustrent une volonté commune d’inscrire dans la durée cette étape de dialogue.
Enfin, la réduction des droits de douane, une des principales concessions de part et d’autre, marque une étape importante vers un rééquilibrage du commerce mondial, avec un rythme d’expéditions optimisé pour soutenir la croissance économique et l’innovation technologique.