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La plaignante dans l’affaire Auradou-Jegou a décidé de faire appel de la décision de non-lieu rendue par la justice argentine. Les avocats de la femme accusant les deux rugbymen français de viol aggravé en réunion ont officiellement engagé cette procédure, qui marque un nouveau tournant dans cette affaire médiatisée.
Le recours en appel
Ce vendredi, les avocats de la plaignante ont déposé un appel contre le non-lieu prononcé par la justice argentine, une décision intervenue trois jours plus tôt. Ce recours va permettre de transférer le dossier à une nouvelle instance à Mendoza, comme l’avait annoncé Natacha Romano, la représentante de la plaignante.
La juge Eleonora Arenas avait déclaré que « le fait investigué ne constitue pas un délit », en suivant les réquisitions du parquet local. Actuellement, aucune date d’audience n’a encore été fixée.
Réactions de l’accusation
Me Natacha Romano a réagi à la décision de la juge, la qualifiant de « décision infondée et très grave » qui, selon elle, passe sous silence « plusieurs éléments importants du dossier ». Elle a déclaré : « Le parquet avait des preuves pour poursuivre l’enquête. La juge également. Ils n’ont pas voulu travailler. »
Elle a également confirmé son intention de porter l’affaire devant la Cour de cassation de Mendoza, si nécessaire.
La position de la défense
German Hnatow, l’un des avocats des rugbymen, s’est montré satisfait du non-lieu. Il a déclaré que « la justice a été rendue » et a affirmé que « les relations sexuelles ont été consenties ». Hnatow estime que cet appel sera sans effet, soulignant que la juge et les procureurs ont été clairs et précis dans leurs décisions, basées sur des éléments de preuve.
Détails de l’affaire
Les rugbymen Hugo Auradou et Oscar Jegou, tous deux âgés de 21 ans, ont été mis en examen pour viol aggravé en réunion pendant près de cinq mois, entre le 12 juillet et le 10 décembre. Une femme de 39 ans, originaire d’Argentine, avait porté plainte pour des faits présumés survenus dans la nuit du 6 au 7 juillet à Mendoza, après un match entre le XV de France et les Pumas (28-13).
Les deux joueurs ont toujours nié toute forme de violence, reconnaissant une relation sexuelle consentie. Selon le Code pénal argentin, une confirmation de non-lieu en appel pourrait clore définitivement le dossier, signifiant un abandon total des charges contre les accusés.