Un homme de 46 ans est jugé ce lundi par la cour criminelle de l’Allier pour des viols et agressions sexuelles commis sur six femmes de sa famille, toutes mineures au moment des faits et révélés en 2020. Selon les avocats des victimes, il les aurait menacées et achetées pour obtenir leur silence, offrant notamment de l’argent, des cadeaux ou des bonbons. Les actes se seraient déroulés à partir de 1995 et se seraient poursuivis jusqu’en 2009, lorsque les victimes ont atteint leur majorité. Le prévenu comparaît libre sous contrôle judiciaire après un an de détention et l’audience se tient à huis clos à la demande de plusieurs parties civiles. «Aucune ne savait que les autres étaient aussi victimes de ses agissements, qui ont eu lieu en même temps», explique Me Vanessa Frasson, avocate des trois demi-sœurs, âgées aujourd’hui de 36, 38 et 40 ans. «Elles ont alors découvert qu’elles n’étaient pas les seules», dit Me Frasson.

À la cour criminelle de l Allier: procès pour viols sur six proches mineures
Les faits remontent à 1995 et concernent six victimes: la sœur, trois demi-sœurs et deux cousines, mineures au moment des faits. Ceux-ci ont été révélés en 2020 et les plaintes couvrent des violences commises lorsque les victimes étaient encore mineures; certaines violences ont été perpétrées jusqu’à leur majorité. L’accusé est poursuivi pour des viols et agressions sexuelles uniquement lorsque l’auteur était majeur, soit entre 1997 et 2009. L’homme reconnaît les faits «a minima», selon Me Frasson, et les éléments du dossier montrent qu’il a été marié et père de deux enfants, comparaissant libre sous contrôle judiciaire.
La première plainte a été déposée en novembre 2020; les plaintes suivantes, pour des violences, n’étaient pas prescrites. L’affaire éclate en 2020 lorsque l’une des trois révèle à son père avoir été agressée de 10 à 14 ans. « Elles ont alors découvert qu’elles n’étaient pas les seules », a ajouté Me Frasson. Le président a ordonné le huis clos, selon la volonté de certaines parties civiles. Les avocats des victimes soulignent que les faits se sont déroulés sur plusieurs années et que les victimes ont subi des violences sexuelles dès le plus jeune âge. Catherine Etard-Gallot, l’avocate de la défense, n’a pas répondu dans l’immédiat.
Déroulement du procès et réactions des avocats
« Mes deux clientes appréhendent de le revoir après toutes ces années, elles ont hâte que ce soit fini », a souligné Me Véronique Méténier, l’avocate des deux cousines, sœurs jumelles de 31 ans. L’audience, qui se tient à huis clos, est prévue jusqu’à mercredi et les circonstances du dossier restent marquées par les aveux partiels du prévenu et par les témoignages des proches.