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Au moins 35 Palestiniens ont été tués et plusieurs autres blessés par des tirs israéliens alors qu’ils attendaient une aide humanitaire près du corridor de Netzarim, dans la bande centrale de Gaza, ont indiqué des sources de l’hôpital al-Awda à Al Jazeera.
Par ailleurs, des avions israéliens ont bombardé une maison à l’ouest de Deir el-Balah, dans la région centrale de Gaza, faisant au moins huit morts et plusieurs blessés supplémentaires.
Une intensification de la crise humanitaire dans la bande de Gaza
Les hôpitaux de Gaza rapportent qu’au moins 50 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne ce vendredi. Les attaques israéliennes ciblant des Palestiniens affamés près des centres d’aide ont causé la mort de centaines de personnes depuis le début des distributions organisées par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) le 27 mai.
Ce groupe, soutenu par Israël et les États-Unis, chargé de distribuer l’aide humanitaire, a été vivement critiqué par les Nations Unies pour son « échec » à garantir la livraison sécurisée des fournitures à Gaza. Les agences d’aide alertent sur le fait que la population entière fait face à une menace de famine, aggravée par le blocus total imposé par Israël entre début mars et fin mai.
Nombre croissant de victimes parmi les demandeurs d’aide
Ismail al-Thawabta, directeur général du Bureau des médias du gouvernement de Gaza, a précisé jeudi que le nombre total de personnes tuées en quête d’aide humanitaire s’élevait désormais à 409, tandis que 3 203 autres ont été blessées.
Le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) a mis en garde contre une sécheresse artificielle dans la bande de Gaza, conséquence de l’effondrement des systèmes d’approvisionnement en eau. Selon James Elder, porte-parole à Genève, seuls 40 % des installations de production d’eau potable restent opérationnels.
Une situation désespérée aggravée par les difficultés logistiques
L’UNICEF dénonce que le système de distribution de la GHF « aggrave une situation déjà désespérée ». James Elder, récemment sur place, a recueilli de nombreux témoignages de femmes et d’enfants blessés lors de tentatives pour obtenir de l’aide alimentaire, dont un garçon gravement blessé par un obus de char, décédé ensuite de ses blessures.
Il a souligné que le manque de transparence sur les horaires d’ouverture des sites, parfois situés en zones de combat, a entraîné de nombreux incidents mortels. Par ailleurs, des informations contradictoires diffusées via les réseaux sociaux – notamment durant les coupures d’internet – ont semé la confusion parmi la population.
Distribution d’aide : trois millions de repas délivrés malgré les risques
Le mercredi précédent, la GHF a annoncé avoir distribué trois millions de repas sur trois de ses sites d’aide sans incident majeur. Cependant, la persistance des attaques continue de menacer tant les populations vulnérables que les opérations humanitaires dans la région.