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En raison de la présence d’entreprises israéliennes à l’inauguration du Salon du Bourget, le président socialiste du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, ainsi que les députés du département, ont annoncé leur refus de participer à cet événement.
Une décision unanime des élus de Seine-Saint-Denis
Les députés ont exprimé leur opposition à l’inauguration du Salon du Bourget qui se tiendra du 16 au 22 juin à Bourget, en Seine-Saint-Denis. Organisé par le Gifas, Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales, cet événement est le plus ancien et le plus grand rendez-vous aérospatial au monde, attirant de nombreux exposants.
La présence de neuf entreprises israéliennes a suscité de vives critiques et a même entraîné des recours en justice. Le tribunal judiciaire de Bobigny a rejeté une demande visant à interdire ces entreprises, décision confirmée par la cour d’appel de Paris.
Des accusations graves
Stéphane Troussel a dénoncé la situation sur les réseaux sociaux, déclarant : « Des entreprises israéliennes d’armement y seront présentes. On ne peut pas, d’un côté, se dire attaché aux droits humains, et de l’autre, dérouler le tapis rouge à un État mis en cause par la Cour pénale internationale alertant sur le risque d’actes génocidaires. »
Il a également indiqué son intention de ne pas assister à l’accueil protocolaire du président de la République et du Premier ministre. Cette position est partagée par tous les députés de gauche du département.
Manifestations et mobilisation
Stéphane Peu, député du Parti communiste français (PCF), a ajouté : « Il est inadmissible que ces entreprises et des représentants de l’État israélien soient reçus sous le haut patronage de l’État français, alors que le gouvernement israélien poursuit ses violations du droit international en commettant un véritable génocide à Gaza. »
Eric Coquerel, président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale pour La France Insoumise (LFI), a confirmé que les députés insoumis soutiennent également cette position. Une manifestation est prévue samedi à Bobigny, à l’appel d’une intersyndicale et d’associations, visant à protester contre la participation d’Israël à cet événement.
Contexte du conflit
Ce mouvement de contestation s’inscrit dans un week-end de mobilisation et un « village anti-guerre » organisé du 20 au 22 juin à Bobigny. Israël est en guerre depuis près de 20 mois contre le Hamas, après l’attaque du 7 octobre 2023, entraînant des accusations de génocide et de crimes de guerre de la part d’experts de l’ONU et de défenseurs des droits de l’homme.