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Des scientifiques chinois ont récemment présenté « Meteor-1 », qui serait la première puce de calcul optique hautement parallèle du pays. Ce matériel léger est conçu pour traiter d’énormes charges de travail parallèles, et son développement intervient dans un contexte marqué par des restrictions d’exportation imposées par les États-Unis.
Un concurrent pour Nvidia
La puce Meteor-1 vise à concurrencer directement Nvidia en multipliant le nombre de tâches simultanées, plutôt qu’en augmentant la taille des composants individuels. Cette approche permet de multiplier par cent, voire plus, la « calculabilité optique » sans accroître l’encombrement de la puce, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle génération de processeurs alimentés par la lumière.
Contexte et implications des restrictions américaines
Depuis 2025, l’administration de Donald Trump a instauré des restrictions sur les exportations de puces d’IA vers la Chine, cherchant à freiner les avancées chinoises dans le domaine de l’IA. Cependant, certains experts estiment que ces mesures pourraient renforcer la position de la Chine sur le marché de l’IA, transformant même des entreprises comme Huawei en puissances mondiales dans ce secteur. Les droits de douane imposés ont également perturbé les chaînes d’approvisionnement et généré des incertitudes sur les marchés mondiaux.
Caractéristiques techniques de Meteor-1
Conçu par des équipes de l’Institut d’optique et de mécanique fine de Shanghai (SIOM) et de l’Université technologique de Nanyang, Meteor-1 affiche une performance théorique maximale de 2 560 TOPS (téra-opérations par seconde) à une horloge optique de 50 GHz. Cela le positionne au même niveau que les meilleurs GPU de Nvidia, offrant ainsi une solution locale pour répondre à la demande croissante en matière de calcul, tout en tenant compte des restrictions sur les puces américaines.
Une innovation dans l’informatique optique
Historiquement, les efforts en informatique optique se sont concentrés sur l’agrandissement des dimensions des matrices internes utilisées pour les calculs. Toutefois, des défis en termes d’ingénierie et de coûts de fabrication ont limité cette approche. Meteor-1, en intégrant plus de 100 canaux de fréquence distincts dans une plateforme photonique, contourne ces obstacles. Cela permet non seulement d’améliorer les performances, mais aussi de réduire les besoins en énergie et la complexité du système.
Une réponse aux défis actuels
Les semi-conducteurs électroniques traditionnels font face à des limites fondamentales, comme la dissipation de chaleur et des consommations d’énergie élevées. En revanche, les puces optiques, comme Meteor-1, promettent une vitesse accrue, une bande passante élevée et une latence minimale. Avec l’interdiction effective des RTX 4090 et RTX 5090 de Nvidia en Chine, le lancement de Meteor-1 arrive à un moment crucial pour le pays.
Le noyau informatique de Meteor-1 permet d’exécuter plus de 100 tâches simultanées à une horloge de 50 GHz, atteignant ainsi 2 560 TOPS. Les chercheurs estiment que ce rapport coût/performance pourrait bientôt rivaliser avec les GPU électroniques, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour l’innovation en IA et dans des domaines comme l’analyse de données en temps réel et les systèmes autonomes.