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Dans un contexte de crise du logement en France, le coliving émerge comme une solution innovante et en pleine expansion. Les promoteurs et investisseurs se lancent dans ce modèle immobilier en acquérant des biens à transformer, visant ainsi à maximiser leurs rendements.
Une nouvelle tendance de logement
Le coliving, une forme de collocation haut de gamme, attire de plus en plus de jeunes actifs. Par exemple, un jeune homme rencontré par France Télévisions paie 1 150 euros par mois pour vivre avec 12 autres colocataires. Ensemble, ils bénéficient de grands espaces de vie ainsi que de divers services tels que ménage, buanderie, salle de sport et terrasse. En 2023, le marché du coliving comptait déjà 14 500 lits, marquant une augmentation de 70% en seulement deux ans.
Investissement et rentabilité
Des investisseurs, comme Vincent Fourcaut, s’intéressent activement à ce secteur. Lors d’une visite d’un bien de 300 m² dans les Yvelines, il a estimé que 400 000 euros de travaux seraient nécessaires pour transformer l’immeuble en environ quinze chambres. Avec un rendement potentiel d’au moins 8%, les chambres seraient proposées à partir de 650 euros par mois pour les premiers occupants. Fourcaut souligne : « On a toujours un prix qui est très bas pour se rassurer, ensuite le prix va avoir tendance à monter à mesure qu’on a le taux de remplissage maximal. »
Des prix en hausse et des défis
Cependant, les tarifs du coliving sont environ 20% plus élevés que ceux d’une collocation classique, rendant l’accès difficile pour certains jeunes Français. En contrepartie, ce modèle attire principalement des étudiants étrangers disposant d’un fort pouvoir d’achat. Face à cette situation, Ian Brossat, sénateur (PCF) de Paris, propose de réguler le phénomène en instaurant un cadre légal autour de ces pratiques.