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Début 2025, le marché des logements existants « a repris des couleurs ». Cette année est annoncée comme celle de la « reprise » après deux ans et demi de crise sévère pour l’immobilier ancien, selon Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). La Fnaim prévoit un rebond de 11 % du nombre de ventes de logements anciens, avec un total estimé à 940 000 transactions.
Une reprise bien ancrée
Loïc Cantin a déclaré que « la reprise est bien ancrée et installée », confirmant que 2025 sera « une année de reprise » après plusieurs mois d’observation. En revanche, en 2024, les ventes avaient reculé de 9 %, suite à une baisse de 22 % en 2023, tandis que les prix avaient chuté de 2,1 %, selon l’indice Notaires-Insee.
Impact de la crise sur le secteur
Depuis 2020, les prix de l’immobilier ancien avaient commencé à augmenter plus rapidement que l’inflation. Aujourd’hui, « les rythmes de hausse des prix immobiliers et de l’inflation se rejoignent », a noté Cantin, qui se réjouit du « retour à un marché équilibré ».
Cependant, la crise a engendré 2 500 défaillances d’agences immobilières en trois ans, selon le cabinet Altares, et la perte de 15 000 emplois salariés en deux ans, d’après l’Urssaf. La Fnaim exprime des inquiétudes concernant l’état du marché locatif français, affirmant que « la crise du logement est devant nous » et qu’il n’existe pas de solutions pour améliorer l’offre locative de qualité.
Propositions législatives et défis à venir
Opposé à l’encadrement des loyers, Loïc Cantin critique la volonté de pérenniser cette expérimentation, qui devrait prendre fin en novembre 2026, alors que le secteur a besoin d’attirer de nouveaux investisseurs. Des parlementaires de gauche ont récemment déposé une proposition de loi visant à maintenir ce dispositif.
Concernant les règles de décence énergétique, qui obligent les propriétaires à rénover leurs logements d’ici 2028 s’ils sont classés F au diagnostic de performance énergétique (DPE), Cantin est pessimiste, estimant que « l’on n’atteindra pas les objectifs en 30 mois », jugés « trop ambitieux ».