Home ActualitéCharles Bolzinger : vers un transfert majeur en Allemagne

Charles Bolzinger : vers un transfert majeur en Allemagne

by Lea
France

À Frontignan, le handball s’est développé comme un microclimat propice au talent. L’histoire du sport ici est marquée par Branko Karabatic, arrivé après un voyage d’affaires depuis Trogir, dans l’ex-Yougoslavie. Ce cadre a forgé une culture sportive autour du handball, et Branko a exercé comme éducateur exigeant et, auparavant, comme gardien international à Nis, terre natale de Nikola, ou avec la sélection yougoslave.

Le dernier héritier de Branko, décédé en mai 2011 à l’âge de 55 ans, ne pouvait être qu’un gardien de but. En l’occurrence Charles Bolzinger, jeune portier de Montpellier Handball sur le point de s’envoler vers la Bundesliga.

Âgé de 24 ans, Bolzinger, le filleul de Branko, a refusé l’offre de prolongation de contrat de son club formateur, comme l’a annoncé Midi Libre. Comme d’autres avant lui, comme Nikola Karabatic (Kiel, 2005) ou Ludovic Fabregas (Barcelone, 2018), ce produit-maison du MHB veut vivre les choses en grand et peut-être suivre les traces de Thierry Omeyer, considéré comme le meilleur gardien de l’histoire du handball français.

En 2006, en écho à un Euro en Suisse exceptionnel, Omeyer avait prolongé son contrat au MHB, avant d’accepter quelques mois plus tard l’offre de Kiel, l’un des maîtres de la Bundesliga et de l’Europe.

Charles Bolzinger s’apprête à quitter Montpellier au plus tard en 2027, terme de son contrat, peut-être dès l’été prochain, pour un club prestigieux de ce championnat référent, où le handball génère une popularité, un engouement et une attente incomparables. Selon divers médias, Flensburg, sur les bords de la Baltique, et Berlin convoitent le gardien héraultais.

Dans le Nord de l’Allemagne, il pourrait suppléer le Bosnien Benjamin Buric (35 ans).

À Montpellier, Bolzinger est venu à l’âge de 15 ans et demi et a grandi. Ce gardien longiligne (1,98 m, 100 kg) a très vite gravé les marches et s’est imposé aux côtés de Rémi Desbonnet, arrivé de Nîmes, dans l’effectif de Patrice Canayer, alors manager.

Dans l’insouciance et l’euphorie de ses débuts en première division, lors de la saison 2022-23, le jeune gardien a affiché son envergure et sa marque de fabrique pour bousculer la hiérarchie. « Certains observateurs préconisaient que Charles devait être prêté pour avoir du temps de jeu. Il est resté et a été le numéro 1 quasiment toute la saison. L’émulation est un très bon vecteur pour faire avancer les gens. Il avait terminé la première moitié de saison à 39% d’arrêts, avec neuf points d’avance sur le second. Cela ne pouvait pas durer. Il a connu la grâce divine, aujourd’hui, il doit trouver la grâce. La grâce divine, je ne suis pas sûr qu’elle revienne. Il est encore en phase d’apprentissage. C’est plus facile d’apprendre quand tu débutes que quand tu es connu » expliquait alors l’ancien manager Patrice Canayer.

Le surnom « le grand Charles » symbolise qu’il va quitter Montpellier et s’emparer d’une succession sur le plan national, en vue de rejoindre les Bleus, où il vise une place depuis 2024 et les Jeux Olympiques. Le gardien international, qui a 26 sélections, sera sans doute épaulé par une autre figure du handball national dans ce processus.

Le prochain championnat d’Europe, du 15 janvier au 1er février, sera un excellent tremplin pour affirmer ce nouveau statut et, peut-être, ouvrir la porte vers Flensburg, ville frontalière du Danemark, ou vers Berlin.

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