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Depuis près de trois ans et demi, le conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie ne faiblit pas, marquant quotidiennement le paysage urbain et militaire des deux pays. Les villes ukrainiennes, telles que Kiev et Odessa, continuent d’être la cible d’attaques aériennes massives, provoquant des pertes humaines et des destructions importantes.
Attaques russes intensifiées sur Odessa et Kiev
Dans la nuit de lundi à mardi, Odessa a de nouveau subi une attaque brutale avec des frappes de drones, entraînant la mort d’un homme de 59 ans et blessant au moins quatre autres personnes. Selon le gouverneur Oleg Kiper, les infrastructures civiles ont été touches, notamment une maternité, une station médicale d’urgence et des bâtiments résidentiels. La maternité a pu être évacuée à temps, évitant ainsi un drame supplémentaire.
Au même moment, Kiev a été également la cible d’attaques massives. Quatre personnes ont été blessées dans différents quartiers lors de frappes aériennes, avec plusieurs bâtiments en feu. Une témoin de l’AFP a rapporté avoir entendu au moins 12 explosions, ainsi que le déploiement intensif de la défense anti-aérienne et le sifflement d’une dizaine de drones surveillant la capitale ukrainienne. Le maire Vitali Klitschko a alerté sur la poursuite de ces attaques, évoquant l’arrivée d’un « nouvel essaim de drones ».
Une offensive russe record en drones explosifs
Les forces ukrainiennes ont enregistré un record, dimanche, avec le lancement de 479 drones explosifs par l’armée russe, une attaque qui témoigne de la détérioration de la situation militaire. Par ailleurs, 13 aéroports russes, dont ceux de Moscou et Saint-Pétersbourg, ont été fermés pour raisons de sécurité, illustrant la multiplication des attaques de drones ukrainiens contre des infrastructures stratégiques russes.
Persistance du conflit et négociations au point mort
Malgré une tentative de réchauffement diplomatique, notamment par le biais du président américain Donald Trump, les négociations de paix restent bloquées. La Russie exige des concessions maximales, notamment la reconnaissance de ses annexions de territoires ukrainiens et la neutralité de l’Ukraine, en rejetant la proposition de trêve de 30 jours avancée par Kiev et ses alliés européens. De leur côté, les autorités ukrainiennes réclament le retrait complet des forces russes et demandent des garanties de sécurité pérennes de la part des Occidentaux.
Récemment, un seul point d’accord a été trouvé : un nouvel échange de prisonniers de guerre, qui doit se poursuivre dans les prochains jours. Les deux camps n’ont pas communiqué le nombre précis de soldats concernés, mais cet accord est considéré comme l’une des rares avancées concrètes dans le cadre des négociations jusque-là dans l’impasse.
Les enjeux d’un conflit qui s’enlise
Le conflit s’intensifie avec les attaques de drones, les frappes aériennes et la mobilisation des infrastructures civiles et militaires. La Russie, quant à elle, continue de prendre l’initiative sur plusieurs fronts, notamment dans la région de Dnipropetrovsk, affirmant que toute critique occidentale doit comprendre que seul la force militaire est comprise par Moscou. Face à cette escalade, la communauté internationale reste divisée, incapable pour l’instant de faire évoluer la situation vers une solution diplomatique durable.