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Le Parti socialiste a lancé son congrès à Nancy ce vendredi, suite à la victoire d’Olivier Faure au poste de premier secrétaire. L’objectif principal de cet événement est de rassembler la gauche en préparation de l’élection présidentielle à venir. Olivier Faure a été élu avec une majorité de 50,9% des voix lors du vote des militants le 5 juin dernier.
Un congrès sous le signe du rassemblement
Le congrès, qui doit entériner la victoire d’Olivier Faure, se déroule dans un contexte où le Parti socialiste cherche à renforcer son unité. « L’heure est au rassemblement », a déclaré Johanna Rolland, maire de Nantes et proche d’Olivier Faure, lors d’une conférence de presse. Elle a également mentionné que « l’état d’esprit de la direction » est de « tendre la main » à toutes les parties concernées.
Des perspectives incertaines
Avec seulement 50,9% des voix, Olivier Faure se trouve dans une position délicate, laissant une faible marge de manœuvre. Lors de son arrivée à Nancy, il a reçu les félicitations d’un contrôleur de TGV, qui a pris le micro pour lui souhaiter un « bon congrès ». L’enjeu majeur reste de savoir s’il ouvrira la direction du parti à des concurrents, comme le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol.
« La porte est ouverte à tout le monde. Tous ceux qui respectent la ligne stratégique fixée par le premier vote du congrès ont une place dans la direction », a affirmé Olivier Faure.
Pas d’alliance avec La France Insoumise
Nicolas Mayer-Rossignol a exprimé des exigences claires, demandant une « synthèse commune » des trois textes d’orientation en compétition, y compris le sien. En privé, Faure semble sceptique quant à cette demande, soulignant que faire une synthèse n’aurait pas de sens si cela contredit l’élection. De plus, Mayer-Rossignol a insisté sur le fait qu’il ne devait y avoir « pas d’alliance avec LFI » pour les élections municipales, législatives ou présidentielles à venir.
Clarté sur la ligne stratégique
Olivier Faure a affirmé qu’il n’irait « pas derrière Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle » et qu’il n’y aurait pas d’accord national aux municipales avec les insoumis. Cette position n’est pas suffisante pour Mayer-Rossignol, qui a déclaré que « l’ambiguïté demeure ».
Le maire de Rouen exige également que toute décision stratégique, comme les alliances ou le mode de désignation du candidat à la présidentielle, soit systématiquement soumise à un vote des militants. Il s’est montré réticent à l’idée d’une primaire, tandis qu’Olivier Faure prône une plateforme allant de Raphaël Glucksmann à François Ruffin pour une candidature commune en 2027.
Johanna Rolland a répondu : « La ligne stratégique est tranchée. En démocratie, la majorité c’est 50 + 1 ».