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Une vaste opération internationale a conduit au démantèlement d’une plate-forme de streaming, « KidFlix », spécialisée dans la diffusion d’abus sexuels sur des mineurs. Ce coup de filet, annoncé par les autorités allemandes, représente une avancée significative dans la lutte contre la pédopornographie, marquant le « plus grand coup de filet » dans ce domaine depuis la création d’Europol.
Démantèlement d’une plateforme de streaming
La police a réalisé des perquisitions dans 31 pays, permettant d’identifier environ 1 400 suspects. La plate-forme, qui a attiré près de 1,8 million d’utilisateurs à travers le monde depuis avril 2022, était hébergée sur le darknet, un réseau clandestin inaccessible par les moyens conventionnels d’internet.
« Il s’agit d’actes d’abus sexuels terribles, imaginables et malheureusement inimaginables, commis sur des enfants, de très jeunes enfants, voire des bébés », a déclaré Guido Limmer, directeur adjoint de la police criminelle bavaroise. « Ces actes étaient mis à disposition sur des vidéos d’une très bonne qualité d’image. »
Mode de fonctionnement et contenu de la plateforme
Les utilisateurs de « KidFlix » devaient régler leur inscription en cryptomonnaies pour accéder à un catalogue de plus de 91 000 vidéos, totalisant 6 288 heures de contenu. En moyenne, trois nouvelles vidéos et demie étaient mises en ligne toutes les heures sur la plate-forme, désormais désactivée.
Actions des forces de l’ordre et identification des victimes
Cette enquête, qui a débuté en 2022, a abouti à une opération policière d’envergure en mars, soutenue par Europol et impliquant 38 pays, dont des nations en Europe, aux États-Unis, au Canada, en Colombie, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Les efforts de la police ont permis d’identifier des enfants victimes d’abus, qui ont été mis à l’abri en Rhénanie-du-Nord-Westphalie et dans le Brandebourg. Ce travail vital a permis de protéger des victimes potentielles d’abus sexuels.
Antécédents de la plateforme
Ce démantèlement fait suite à une opération précédente, où une autre plateforme active depuis 2019 avait été neutralisée en Allemagne en octobre 2024. Six hommes, soupçonnés d’être les animateurs de cette plateforme, avaient alors été interpellés.