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Depuis l’aube de samedi, la situation à Gaza se détériore dramatiquement avec la mort de 62 Palestiniens, dont 38 attendaient des aides essentielles. La famine, alimentée par un blocus strict et des frappes israéliennes continues, aggrave la crise humanitaire touchant près de deux millions d’habitants du secteur.
Frappes meurtrières dans plusieurs localités
Cinq Palestiniens ont perdu la vie suite à un bombardement israélien qui a ciblé un appartement dans la localité de Zawaida, au centre de Gaza. Les funérailles des victimes ont eu lieu à l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa, situé à Deir al-Balah.
Par ailleurs, des équipes de secours ont signalé la mort de trois Palestiniens et plusieurs blessés causés par des tirs israéliens près d’un centre d’aide au nord de la ville de Rafah, dans le sud du secteur.
Dans la ville de Jabalya, au nord, les secouristes du Croissant-Rouge palestinien ont récupéré les corps de deux martyrs ainsi que plusieurs blessés à la suite d’attaques israéliennes.
Attaques contre les infrastructures humanitaires
À Khan Younès, un employé du Croissant-Rouge palestinien a été tué et trois autres blessés dans un bombardement ciblé du siège de l’association dans le quartier Al-Amal. L’attaque a détruit le premier étage du bâtiment administratif et provoqué un incendie sans avertissement préalable.
Par ailleurs, plusieurs demandeurs d’aides humanitaires ont été touchés par des tirs israéliens à proximité de la zone de Zikim, au nord de Gaza. Certains blessés ont été transférés à l’hôpital Al-Shifa avec des cas jugés graves.
Victimes de la famine et aggravation de la crise sanitaire
Le directeur du complexe hospitalier Al-Shifa a confirmé sept décès dus à la famine et à la malnutrition au cours des dernières 24 heures, incluant un enfant. Le ministère de la Santé fait état de 169 morts liés à ce fléau, dont 93 enfants, un bilan qui ne cesse de s’aggraver.
Cette pénurie critique intervient dans un contexte où l’accès aux aides est très limité : seules 36 camions de secours ont pu entrer dans le secteur ce samedi. La majorité de ces cargaisons aurait été pillée en raison du chaos généré par la politique sécuritaire israélienne.
Le bureau gouvernemental de Gaza a souligné que les besoins journaliers réels sont d’au moins 600 camions, transportant vivres, carburants et matériels essentiels pour maintenir les services de santé, les infrastructures et l’aide alimentaire. Ce chiffre témoigne de l’effondrement total des infrastructures vitales sous l’effet de ce que les autorités qualifient de guerre d’extermination.
Amjad Al-Shawa, président du réseau des organisations civiles palestiniennes à Gaza, alerte sur le fait que près de 900 000 enfants souffrent de divers niveaux de malnutrition, un phénomène amplifié par la réduction volontaire des aides humanitaires par l’occupant israélien.
Tensions sur le front militaire
L’armée israélienne a annoncé avoir intercepté un missile lancé depuis le sud de Gaza dans les premières heures de dimanche. Ce tir s’ajoute aux alertes sonores déclenchées dans les colonies de Nerim et Ein Hashlosha, situées dans la zone tampon autour de Gaza, signalant la menace de projectiles.
Sur le terrain, les Brigades Al-Qassam ont rapporté avoir bombardé des positions israéliennes près de la mosquée Al-Rantisi, dans la périphérie sud de Khan Younès, en lançant plusieurs obus de mortier.
Bilan humain et évacuation massive
Depuis le 7 octobre 2023, date du début des hostilités, les opérations israéliennes, soutenues militairement et politiquement par les États-Unis, ont fait près de 208 000 Palestiniens victimes, dont la majorité sont des femmes et des enfants.
Plus de 9 000 personnes sont portées disparues et plusieurs centaines de milliers ont été déplacées à l’intérieur du territoire, engendrant une crise humanitaire sans précédent dans le monde moderne.