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JD Vance, vice-président des États-Unis, se rend au Groenland avec son épouse Usha ce vendredi, un voyage qui intervient dans un contexte de tensions et de controverses, notamment après les menaces de Donald Trump concernant l’île.
Visite au Groenland
Le couple se rendra à la base spatiale de Pituffik pour recevoir un briefing sur les enjeux de sécurité dans l’Arctique et rencontrer des membres des forces américaines stationnées sur place, a indiqué la Maison Blanche.
Usha Vance avait prévu un voyage culturel vers ce territoire danois avant que son mari n’annonce ses propres projets. De plus, le conseiller à la sécurité nationale de Trump, Mike Waltz, doit également se rendre au Groenland cette semaine dans le cadre d’un autre déplacement.
Réactions en Groenland
Les responsables groenlandais ont vivement critiqué ces visites, les qualifiant de manque de respect. Le Groenland, la plus grande île du monde, est sous contrôle danois depuis près de 300 ans, tout en gérant ses affaires intérieures. Les décisions relatives à la politique étrangère et à la défense sont prises à Copenhague.
Enjeux de sécurité
La base spatiale de Pituffik, située au nord-ouest du Groenland, joue un rôle crucial dans les missions d’alerte de missiles, de défense aérienne et de surveillance spatiale. Dans une vidéo publiée sur la plateforme de médias sociaux X, Vance a exprimé son enthousiasme pour le voyage de son épouse, précisant qu’il ne voulait pas qu’elle ait tout le plaisir seule.
Il a ajouté que cette visite à l’installation militaire était destinée à vérifier la sécurité de l’île, car « de nombreux autres pays ont menacé le Groenland, menaçant d’utiliser ses territoires et ses voies navigables pour menacer les États-Unis, le Canada, et bien sûr, le peuple groenlandais ».
Critiques de la visite
Dr Dwayne Ryan Menezes, fondateur et directeur général de l’initiative de recherche et de politique polaire à Londres, a critiqué cette visite. Il a souligné qu’il est « hautement inhabituel » qu’une délégation de hauts responsables américains se rende au Groenland sans invitation, surtout après une élection nationale dans le pays, où les partis sont encore en pourparlers pour former le nouveau gouvernement.
Il a reconnu l’intérêt des États-Unis pour la sécurité du Groenland en raison de son importance stratégique, mais a qualifié l’approche agressive de Washington d’ « inexplicable », surtout à la lumière des commentaires de Trump sur l’acquisition du territoire.
Sondages d’opinion
Selon des sondages récents, près de 80 % des Groenlandais soutiennent l’indépendance vis-à-vis du Danemark, tandis qu’une enquête menée en janvier a révélé qu’une proportion encore plus élevée rejetait l’idée de devenir une partie des États-Unis.