Le calme semble progressivement revenir à Los Angeles, après une semaine de tensions marquées par des manifestations et des débats autour de la présence de la Garde nationale. La maire de la ville a annoncé la levée du couvre-feu nocturne instauré depuis une semaine, estimant qu cette mesure « a largement contribué à protéger les magasins, les restaurants, les entreprises et les communautés résidentielles contre des malfaiteurs ».
Ce retrait du couvre-feu intervient dans un contexte où la ville a été le théâtre d’une forte contestation contre la politique migratoire de l’administration fédérale. La décision de la maire intervient également dans un contexte juridique, suite à un recours du gouvernement fédéral et une décision de justice qui a déclaré illégal le déploiement de la Garde nationale par l’administration Trump.
Un déploiement contesté et contestable
La semaine dernière, un juge fédéral avait estimé que l’envoi de la Garde nationale à Los Angeles relevait d’une mesure illégale, soulignant que la violence, limitée à certains quartiers, ne justifiait pas une telle réponse. Selon l’avis du juge, cette intervention fédérale était une tentative d’instiller la peur pour faire reculer les manifestants et la communauté locale dans leur opposition.
Malgré cette décision, le déploiement de la Garde nationale, ordonné par l’administration nationale, est resté en place, en attendant l’examen d’un appel par la cour d’appel de San Francisco. Lors d’une audience, le représentant du ministère de la Justice a défendu la nécessité de maintenir la présence de la Garde, affirmant qu’elle était « essentielle » à la sécurité urbaine. De leur côté, les représentants de la Californie ont dénoncé cette présence comme « une mesure extrême » qui pourrait « aggraver les tensions » et favoriser une montée de la violence.
La décision de la cour d’appel, attendue dans les prochains jours, sera ainsi déterminante pour l’avenir du maintien ou du retrait de ces forces fédérales sur le terrain, dans un contexte de tensions toujours présentes mais en voie de relative apaisement.