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Nvidia se retrouve sous le feu des projecteurs de la deuxième puissance économique mondiale, la Chine. Ce lundi, la chaîne de télévision d’État CCTV a rapporté que Pékin a ouvert une enquête contre le géant américain des semi-conducteurs pour des violations présumées des lois anti-monopole.
Une enquête pour violation des lois anti-monopole
Cette procédure a été lancée par les autorités de régulation des marchés et concerne également une violation d’un engagement pris en 2020 lors de l’acquisition de Mellanox Technologies Ltd. Selon CCTV, cette affaire a entraîné une baisse de 2% du titre de Nvidia avant l’ouverture de la Bourse de New-York. Nvidia est reconnu comme le leader dans le domaine des puces GPU (Graphics Processing Unit), essentielles pour le développement de l’intelligence artificielle générative.
Bras de fer entre Washington et Pékin
Parallèlement, l’administration Biden a annoncé, début décembre, une troisième série de restrictions concernant les ventes à 140 entreprises chinoises actives dans le secteur des semi-conducteurs. L’objectif de ces restrictions est de « entraver la capacité de la Chine à acquérir et produire les technologies nécessaires à sa modernisation militaire », comme l’a précisé le département du Commerce. Des entreprises telles que Piotech, SiCarrier Technology et Naura Technology Group sont particulièrement touchées.
Réactions de Pékin
En réaction, Pékin a mis en place des restrictions sur l’exportation de métaux rares, notamment le gallium et le germanium, qui sont cruciaux pour la fabrication de panneaux solaires et de puces électroniques. La Chine représente 94% de la production mondiale de gallium et 83% de celle du germanium, selon un rapport récent de l’Union européenne. Ces matériaux sont jugés « critiques dans l’industrie des technologies de pointe », a déclaré Brady Wang, directeur associé au cabinet de conseil Counterpoint.
Pression accrue sur la Chine
La tension technologique et commerciale entre les États-Unis et la Chine continue de croître. Avec l’élection imminente de Donald Trump pour un second mandat, les tensions pourraient s’intensifier. Trump a déjà menacé d’augmenter les droits de douane afin d’inciter les entreprises à rapatrier une partie de leur production aux États-Unis. Sa campagne repose sur la volonté de restreindre l’ascension technologique de la Chine en limitant l’accès aux meilleures technologies américaines.