Le prochain congrès du Parti socialiste (PS), prévu pour le 5 juin, s’annonce particulièrement serré, suscitant de nombreux débats en interne. Si Olivier Faure, le secrétaire général sortant, s’est positionné comme favori après avoir recueilli 42,21 % des voix lors du premier tour, Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, n’est pas en reste avec 40,38 %. La combat politique au sein du parti est plus que jamais vif, avec la nécessité pour chacun de préserver une unité fragile face à des enjeux cruciaux pour l’avenir de la gauche française.
Une liberté de vote laissée aux membres du courant de Boris Vallaud
Malgré sa position clé dans le paysage politique du PS, Boris Vallaud, président des députés socialistes, a décidé de ne pas prendre officiellement parti lors de cette seconde étape du scrutin. Son courant, baptisé « Unir », qui avait obtenu 17,41 % des voix lors du premier tour, privilégie une ligne de neutralité pour protéger la cohésion interne. Selon une communication de son équipe, « Notre diversité est notre force » et chaque militant, fidèle ou non à un candidat, pourra faire son choix en toute liberté ».
Ce positionnement témoigne d’une volonté de préserver l’unité du camp socialiste, alors que la fragmentation semble fréquente autour de cette échéance. Une déclaration du député Rémi Branco souligne que Boris Vallaud et ses proches pourraient prendre une décision personnelle dans les prochains jours, mais sans imposer de consigne claire à tous ses soutiens.
Une stratégie de réconciliation et de préparation pour les échéances futures
Ce choix de neutralité s’inscrit dans une démarche de « réconciliation » au sein du parti, encore marqué par les divisions de l’épisode fratricide de Marseille. Boris Vallaud souhaite aussi préparer l’avenir, en visant l’unité lors des municipales en 2026 et la présidentielle, où il entend jouer un rôle dans la consolidation d’une gauche plus cohérente.
En annonçant des propositions concrètes telles que l’ouverture de la direction nationale à diverses sensibilités ou la création d’une « académie Léon Blum », le courant d’Unir veut peser sur le futur fonctionnement du PS, tout en maintenant sa diversité et sa fédération. La formation envisage également la mise en place d’un pacte de gouvernance pour le prochain secrétariat, avec des garanties sur la représentativité de toutes les tendances du parti.
Ce contexte illustré par les ambitions de Boris Vallaud montre une volonté de faire des choix prudents, tout en restant une force d’influence, dans un moment charnière pour le PS et la gauche dans son ensemble.