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La lutte pour la présidence des Républicains (LR) semble se dessiner entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, mais les deux candidats souhaitent éviter une *« guerre des chefs »*. Après avoir officiellement annoncé leur candidature, ils ont exprimé leur désir de mener cette compétition dans un esprit de respect mutuel.
Un appel à l’apaisement
Lors d’une interview, Bruno Retailleau a souligné que *« les différences de fond, de tempérament, d’incarnation ne se règlent pas dans la brutalité mais dans les urnes »*. Il a fait ces déclarations dans Le Parisien le samedi 15 février, affirmant que chaque candidat devrait se concentrer sur les enjeux plutôt que de se déchirer.
De son côté, Laurent Wauquiez a exprimé des regrets concernant la candidature de Retailleau. Il a noté qu’il aurait été plus judicieux pour la droite d’unir ses forces plutôt que de s’entredéchirer durant cette campagne.
Thématiques de campagne distinctes
Pour se différencier, Laurent Wauquiez a déclaré que ses thèmes phares seraient la lutte contre *« l’assistanat »* et la promotion du *« travail »*. Il a noté que, contrairement à lui, Bruno Retailleau se concentre principalement sur des sujets tels que la sécurité et l’immigration.
Wauquiez a insisté sur le fait qu’il était essentiel de repenser le système social, affirmant que *« pour que la droite soit réentendue par les Français, elle doit s’exprimer sur le régalien, sur l’immigration »*. Il a également soulevé la question de l’injustice d’un système de protection sociale qui ne valorise pas suffisamment le travail.
Les visions de Retailleau
Bruno Retailleau, quant à lui, veut capitaliser sur sa gestion au ministère de l’Intérieur. Il a souligné que sa politique de fermeté sur divers sujets, y compris l’immigration et la lutte contre l’islamisme, a su toucher des électeurs au-delà du seul électorat de droite. Retailleau aspire à adresser une message fort à ceux qui veulent que le travail soit valorisé par rapport à l’assistanat.
Il a également exprimé son ambition de transformer LR en un parti plus convivial et collégial, où les militants sont reconnus pour leur engagement et non considérés comme de simples relais d’informations.
Défis et exigences du poste
Wauquiez a également mis en doute la capacité de Retailleau à se consacrer pleinement à la présidence du parti tout en exerçant ses fonctions ministérielles, rappelant que *« la délinquance ne s’arrête pas à 18 heures »*. Il a souligné que la fonction de ministre de l’intérieur est extrêmement exigeante et nécessite un engagement à temps plein.
Il a également évoqué la nécessité pour le futur président du parti de pouvoir s’exprimer librement et de manière indépendante, une exigence que Wauquiez considère essentielle dans le contexte politique actuel.
Alors que la compétition pour la présidence des Républicains se prépare, les deux candidats affichent leur volonté de mener une campagne fondée sur des idées plutôt que sur des attaques personnelles, tout en marquant leurs différences sur les principaux enjeux politiques du moment.