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Le ministère de la Justice annonce la création de quatre quartiers de haute sécurité (QLCO) dans des centres pénitentiaires existants et dans le futur centre pénitentiaire de Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane. L’objectif est de regrouper des détenus considérés comme extrêmement dangereux et de les placer sous un régime d’isolement strict, inspiré de la lutte antimafia italienne. Selon les autorités, environ 700 personnes sont considérées comme dangereuses et, dans quelques mois, « nous pourrons avoir 500 de ces 700 criminels » détenus dans ces quartiers, a déclaré le ministre de la Justice. Les lieux concernés sont Valence, Aix-en-Provence et Réau, avec un quatrième site en Guyane prévu « d’ici fin 2026-début 2027 » selon la Chancellerie.

Quatre nouveaux quartiers annoncés et objectifs
Le gouvernement prévoit d’ouvrir les QLCO dans Valence (Drôme), Aix-en-Provence et Réau (Seine-et-Marne), ainsi qu\’au centre pénitentiaire de Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane. L\’annonce, relayée par la Chancellerie et citée dans Zone interdite sur M6, précise que ces quartiers rassembleront environ 500 détenus sur les 700 jugés dangereux et qu\’ils s\’appuieront sur un isolement total. Pour les deux structures déjà en activité, Vendin-le-Vieil et Condé-sur-Sarthe, le total attendu est d\’environ 200 détenus.
Dans l\’Hexagone, le quartier de haute sécurité de Condé-sur-Sarthe doit accueillir ses premiers détenus « dans quelques semaines », avait indiqué début octobre le ministère de la Justice.

Cadre légal et objectifs du régime
Le régime d\’isolement total est précisé par la loi visant à lutter contre le narcotrafic adoptée en avril et a reçu le feu vert du Conseil constitutionnel en juin, permettant son application dans les QLCO. Cette architecture vise à éloigner les détenus dangereux de leurs réseaux et à les placer sous surveillance stricte, avec un encadrement par les autorités judiciaires compétentes.
« Un petit peu tôt » pour tirer un premier bilan de ces transferts, a déclaré le ministre de la Justice, tout en assurant que les détenus étaient profondément inquiets par le régime.
« si le système de repentis a fonctionné », a-t-il ajouté, précisant que l\’évaluation reste à faire.
Réactions et débats sur les conditions d\’hébergement
Des réactions et contestations se sont manifestées. Des familles de détenus ont dénoncé des conditions de détention « inhumaines » cet été, et une trentaine de prisonniers avait entamé une grève de la faim selon les reportages. D\’autres ont tenté à trois reprises d\’inonder les coursives et des transferts ont été contestés devant les juridictions administratives et judiciaires. L\’Association des avocats pénalistes a saisi le Conseil d’État pour obtenir l\’annulation du décret autorisant ces quartiers; la décision est attendue d\’ici fin octobre.
À Vendin-le-Vieil, près de 90 détenus sont transférés vers ces quartiers; Mohamed Amra, impliqué dans l\’évasion de mai 2024 dans l’Eure, est cité comme exemple des défis de sécurité.