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Après une bataille judiciaire de trois ans, la justice a rendu son verdict dans l’affaire opposant Yannick Jadot, ancien candidat à la présidentielle et sénateur écologiste, à la société TotalEnergies. Le tribunal a relaxé l’élu, estimant qu’il n’avait pas tenu de propos diffamatoires, soulignant que ses déclarations s’inscrivaient dans un cadre électoral protégé par la liberté d’expression renforcée.
Une polémique sur l’implication de TotalEnergies en Russie
La controverse avait éclaté lorsque Yannick Jadot avait dénoncé, dans le cadre de ses activités politiques, la participation de TotalEnergies au financement du régime russe, alimentant ainsi, selon lui, le budget de Vladimir Poutine et contribuant indirectement à la poursuite de la guerre en Ukraine. Le tribunal a reconnu que ses propos étaient fondés sur une « base factuelle », visant à établir un lien entre l’entreprise pétrolière et le conflit en Ukraine.
Une distinction entre sens éthique et juridique
Le tribunal a également précisé que l’emploi du mot « complicité » devait être interprété dans un sens éthique et politique, et non juridique. Pour Yannick Jadot, cette décision est une victoire pour le débat public, permettant aux acteurs engagés de continuer à dénoncer les aspects moraux des activités des multinationales dans des zones sensibles.
Appel de Yannick Jadot et réaction de TotalEnergies
Présent lors de l’audience, Yannick Jadot a salué cette décision et a lancé un appel au président Emmanuel Macron pour qu’il exige le retrait de TotalEnergies de Russie, en soulignant les implications morales liées à la guerre en Ukraine. De son côté, le groupe énergétique a réagi en précisant qu’il avait condamné l’agression russe dès le début du conflit et qu’il avait agi en toute transparence conformément aux politiques énergétiques européennes.
