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Seconde plainte en France après l’attaque de l’Ocean Viking

par charles
France

SOS Méditerranée et sept membres d’équipage français du navire Ocean Viking ont porté plainte mardi à Marseille pour « tentative d’assassinat » et « association de malfaiteurs » après l’attaque de l’Ocean Viking par les garde-côtes libyens le 24 août. Le bateau avait à bord 87 personnes secourues la veille et 34 membres d’équipage. « Le dépôt d’une plainte contre X est nécessaire pour mettre au jour les circonstances de cette attaque d’une gravité exceptionnelle et faire apparaître les responsabilités pénales de ceux qui, en fournissant les moyens matériels aux garde-côtes libyens, l’ont rendue possible », a expliqué Me Marie Geoffroy, avocate des sept membres d’équipage français. L’ONG rappelle que plus de « 100 balles ont été tirées » en direction du navire et des personnes à son bord et souligne que le patrouilleur utilisé lors de l’incident avait été offert par l’Italie dans le cadre du programme européen SIBMMIL.

À Marseille, une seconde plainte vise la chaîne de commandement de la garde côtière libyenne

La plainte déposée à Marseille s’inscrit après une première plainte déposée le 5 septembre à Syracuse (Italie). Elle « vise à faire reconnaître la responsabilité de la chaîne de commandement au sein de la Garde côtière libyenne », et à amener la justice à se prononcer sur la possible responsabilité des institutions et des États européens qui continuent de financer, former et équiper ces forces, en connaissance de leurs pratiques violentes, indique l’ONG.

« Le dépôt d’une plainte contre X est nécessaire pour mettre au jour les circonstances de cette attaque d’une gravité exceptionnelle et faire apparaître les responsabilités pénales de ceux qui, en fournissant les moyens matériels aux garde-côtes libyens, l’ont rendue possible », a déclaré Me Marie Geoffroy, avocate des sept membres d’équipage.

Ocean Viking et SOS Méditerranée à Marseille
Ocean Viking, navire-ambulance de SOS Méditerranée, à Marseille.

Contexte européen et demandes de responsabilité

La plainte rappelle que « Le bateau patrouilleur sur lequel se trouvaient les tireurs a été offert aux garde-côtes libyens dans le cadre d’un programme financé par l’Union européenne, alors même que des violences avaient déjà été commises par les garde-côtes libyens, contre les ONG de sauvetage en mer ». Fin août, SOS Méditerranée avait aussi affirmé que le patrouilleur utilisé lors de l’incident avait été offert par l’Italie en 2023 dans le cadre du programme européen Support to Integrated Border and Migration Management in Libya (SIBMMIL).

Après cette série de dépôts de plainte, l’organisation appelle à ce que soit clarifiée la responsabilité des institutions et des États européens qui continuent de financer, former et équiper ces forces, en connaissance de leurs pratiques violentes. « Il n’est pas acceptable que l’UE finance et cautionne la violence des garde-côtes libyens envers des personnes qui sont prises au piège en Libye, des interceptions brutales et des retours forcés vers l’enfer libyen et les attaques en mer contre les humanitaires », a déclaré Sophie Beau, directrice générale de SOS Méditerranée.

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