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Détails de la rencontre Irakji-Assad : Déclin du régime syrien

by Sara
Détails de la rencontre Irakji-Assad : Déclin du régime syrien
Syrie, Iran

Détails de la rencontre Irakji-Assad : Déclin du régime syrien

Le ministre des Affaires étrangères iranien, Abbas Irakji, a révélé certains détails de sa récente rencontre avec le président syrien déchu, Bachar al-Assad, à Damas. Lors d’une interview accordée à la télévision iranienne, il a discuté des raisons du déclin du régime syrien et de la vision de l’Iran concernant les évolutions récentes dans la région.

Irakji a déclaré qu’Iran était conscient depuis longtemps d’un plan orchestré par les États-Unis et l’entité sioniste pour créer des problèmes en série au sein de l’axe de la résistance. Il a souligné que ce plan était toujours en cours.

En ce qui concerne les récents événements à Gaza et au Liban, il a noté qu’il était prévisible que ces mouvements se poursuivent. Il a aussi précisé que les services de renseignement de l’Iran et de la Syrie étaient pleinement informés des développements dans la région d’Idlib et ailleurs, et que toutes les informations pertinentes avaient été transmises au gouvernement syrien et à son armée.

Le rendez-vous avec Assad

Lors de sa rencontre avec Assad, qui a eu lieu le 1er août, Irakji a indiqué que le président syrien était surpris par l’ampleur des changements militaires rapides. Il a rapporté qu’Assad s’était plaint du comportement de son armée et qu’il semblait évident qu’il n’y avait pas une analyse adéquate de la situation au sein du gouvernement syrien.

Irakji a décrit l’armée syrienne comme étant « prisonnière de la guerre psychologique », ajoutant qu’ils avaient connaissance des conspirations en cours, y compris du nombre de forces qui avaient été formées et organisées. Il a noté qu’Assad avait été lui-même frappé par l’absence de motivation au sein de son armée.

Il a également mentionné une initiative de diplomatie publique durant sa visite, où il a déjeuné dans un restaurant à Damas pour s’adresser aux citoyens ordinaires, une démarche qu’il avait également adoptée lors de son passage au Caire, soulignant l’importance de dialoguer avec le peuple syrien.

Les défis du régime syrien

Irakji a mis en lumière deux éléments surprenants concernant la situation en Syrie : l’incapacité de l’armée syrienne à répondre aux mouvements d’opposition et la rapidité des événements en cours. Il a noté qu’à un forum à Doha, où se trouvaient les principales nations de la région, tous se posaient la question de la rapide défaillance de l’armée syrienne et de la brève résistance qu’elle avait opposée.

Il a expliqué que les relations entre l’Iran et la Syrie, qui s’étendent sur 40 ans, se sont articulées autour de trois axes principaux : la résistance, la lutte contre Daech et la relation entre le gouvernement syrien et son peuple, ainsi qu’avec les opposants.

La rigidité du régime d’Assad

Malgré les conseils et les orientations fournis par Téhéran au gouvernement syrien pour dialoguer avec ses opposants, Irakji a affirmé que la flexibilité et la rapidité de réponse du régime d’Assad étaient limitées. Il a insisté sur le fait que les problèmes internes de la Syrie étaient principalement le résultat de la gestion du régime lui-même, ajoutant que l’armée syrienne n’avait pas réussi à jouer son rôle correctement dans la résolution des conflits internes.

Il a souligné que la résistance de l’armée syrienne avait échoué, en grande partie à cause de facteurs psychologiques. De plus, il a noté que l’opposition avait tenu compte des circonstances entourant ses mouvements récents, notamment la confrontation de l’Iran avec l’entité sioniste et l’engagement de la Russie en Ukraine.

L’avenir de la résistance

Sur le sujet du Hezbollah, Irakji a mentionné la perte du secrétaire général Hassan Nasrallah, soulignant que ce n’était pas la première fois que le parti traversait de telles épreuves. Il a affirmé que la philosophie de la résistance est celle de la résilience et que celle-ci continuera à se frayer un chemin, indépendamment des défis.

Concernant la possibilité que la résistance s’arrête sans le soutien de la Syrie, il a questionné la viabilité des voies de communication avec le Yémen et Gaza, concluant que la résistance continuera à exister car elle représente un objectif universel, et non une simple guerre classique.

Irakji a finalement affirmé qu’il était incorrect de penser que la résistance pourrait être détruite, même si elle fait face à des restrictions. Il a rappelé que la résistance a réussi à maintenir son approvisionnement en armements et à poursuivre son propre chemin, et il n’y a pas lieu de croire que ce parcours s’arrêtera avec la Syrie.

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