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Un nouvel échange de prisonniers entre l’Ukraine et la Russie débute, suite aux récents pourparlers à Istanbul. Ce lundi 9 juin, les deux pays ont annoncé le début d’un échange de prisonniers de guerre qui se poursuivra dans les prochains jours. Les responsables ukrainiens n’ont pas précisé, pour des raisons de sécurité, le nombre de soldats impliqués dans cet échange, décidé lors d’un deuxième cycle de négociations directes le 2 juin à Istanbul.
Conditions de l’échange
Lors de ces pourparlers, les deux parties avaient convenu de libérer tous les prisonniers de guerre grièvement blessés ou malades, ainsi que ceux âgés de moins de 25 ans. Cela représente l’un des rares points d’accord trouvés jusqu’à présent, en plus de l’échange à venir de plusieurs milliers de corps de soldats tués au combat. Les négociations de paix, en revanche, restent dans une impasse.
Déclarations officielles
Le ministère russe de la Défense a annoncé qu’un premier groupe de militaires russes âgés de moins de 25 ans avait été rapatrié du territoire sous contrôle ukrainien. En contrepartie, le même nombre de militaires ukrainiens a été transféré. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a précisé que ce nouvel échange « a commencé aujourd’hui et se déroulera en plusieurs étapes dans les prochains jours ». Il a également souligné que « le processus était assez complexe » et que « les négociations se poursuivent pratiquement tous les jours ».
Sécurité et nombre de prisonniers
Pour des raisons de sécurité, le centre ukrainien de coordination pour les prisonniers de guerre a indiqué que le nombre final des personnes libérées sera rendu public une fois le processus d’échange terminé. De plus, les efforts pour le rapatriement des corps de soldats tués, comme convenu lors des négociations en Turquie, se poursuivent.
Historique des échanges
Ce nouvel échange représente le 66e depuis le début de l’invasion russe de grande ampleur en février 2022. Le médiateur ukrainien pour les droits humains, Dmytro Loubinets, a précisé que la majorité des militaires ukrainiens échangés lundi étaient en captivité depuis 2022. Depuis plus de trois ans, des échanges de prisonniers et de dépouilles de soldats se poursuivent régulièrement entre les deux pays.
Contexte des frappes et des négociations
Dans la nuit de dimanche à lundi, des frappes russes ont été signalées, ces attaques étant quasi quotidiennes. L’armée de l’air ukrainienne a relevé que la Russie avait lancé un nombre record de 479 drones explosifs sur l’Ukraine. La veille, des frappes avaient été menées sur la région de Dnipropetrovsk, une première en trois ans de conflit.
Exigences et tensions persistantes
La Russie maintient des demandes maximalistes, exigeant que l’Ukraine cède les territoires annexés et renonce à entrer dans l’OTAN. Elle a rejeté la trêve « inconditionnelle » de trente jours souhaitée par Kyiv et les Européens, arguant qu’elle permettrait aux forces ukrainiennes de se réarmer. De son côté, l’Ukraine réclame le retrait total des troupes russes et des « garanties de sécurité » de la part des Occidentaux.
En décembre 2024, les autorités ukrainiennes estimaient que plus de 16 000 civils ukrainiens étaient détenus par la Russie, sans chiffres sur les militaires prisonniers. Les deux camps s’accusent de violer la Convention de Genève concernant le traitement des prisonniers de guerre, plusieurs militaires ukrainiens ayant évoqué des actes de torture en captivité.