Ali Chamkhani, conseiller du guide suprême iranien Ali Khamenei, a affirmé dimanche que l’Iran conserve toujours son stock d’uranium enrichi malgré les frappes américaines ciblant trois sites nucléaires iraniens. Sur la plateforme X, Chamkhani a déclaré que même si ces installations étaient détruites, le jeu n’était pas terminé, car les matériaux enrichis, le savoir-faire local et la volonté politique restent intacts.
Il a ajouté que l’initiative politique et opérationnelle appartient désormais à celui qui manie habilement la situation pour éviter les frappes aveugles et que les surprises continuent.
État des sites nucléaires
Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a présenté au Conseil de sécurité un état des lieux des trois sites nucléaires iraniens frappés : Fordo, Natanz et Ispahan.
Lors d’une réunion d’urgence à New York, Grossi a indiqué que des excavations sont clairement visibles dans l’installation ultra sécurisée de Fordo, située sous terre. Ce site est considéré comme l’une des cibles les plus importantes pour Israël dans le conflit déclenché le 13 juin dernier.
Grossi a précisé qu’à l’heure actuelle, personne, y compris l’AIEA, n’est capable d’évaluer l’étendue des dégâts souterrains à Fordo.
Un responsable iranien cité par l’agence Reuters a révélé que la majeure partie de l’uranium hautement enrichi de Fordo avait été déplacée vers un lieu secret avant l’attaque américaine.
Grossi a également indiqué que les entrées des tunnels à Ispahan, qui serviraient apparemment au stockage de matériaux enrichis, ont été bombardées.
Avant les frappes israéliennes et américaines de la mi-juin, des responsables avaient déclaré que la majeure partie de l’uranium hautement enrichi d’Iran était stockée dans des lieux souterrains à Ispahan.
Enfin, le site de Natanz a également été visé par des bombardements touchant une installation dédiée à l’enrichissement de l’uranium.
Pas d’augmentation des radiations
Devant le Conseil de sécurité, Grossi a précisé que l’Iran a assuré à l’AIEA qu’aucune hausse des niveaux de radiation n’avait été enregistrée à l’extérieur des trois sites ciblés.
Dimanche aux premières heures, Washington a confirmé avoir mené des frappes précises contre trois des installations nucléaires les plus importantes d’Iran. Cette opération s’inscrit dans le contexte d’un engagement direct dans le conflit croissant entre Israël et l’Iran, déclenché le 13 juin.
Les États-Unis maintiennent que cette intervention vise à protéger la sécurité d’Israël et empêcher l’Iran d’acquérir des capacités nucléaires susceptibles de déstabiliser la région. De son côté, Téhéran affirme que ces frappes renforcent sa détermination à développer ses capacités défensives et nucléaires pour faire face à ce qu’elle qualifie d’« agression flagrante ».