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Le gouvernement face à la montée des armes blanches chez les mineurs

by Sara
Le gouvernement face à la montée des armes blanches chez les mineurs
France

Les violences liées au port d’armes blanches chez les mineurs suscitent une préoccupation grandissante en France. Après le meurtre tragique d’une surveillante poignardée en Haute-Marne, le président Emmanuel Macron a qualifié ces événements de « déferlement de violence insensé ». Les signalements d’armes blanches dans les établissements scolaires ont augmenté de 15 % en un an, incitant le gouvernement à envisager des mesures pour contrer ce phénomène.

Réponses du gouvernement

Lors de son intervention au 20 Heures de TF1, le Premier ministre François Bayrou a annoncé des mesures immédiates, notamment l’interdiction de la vente de couteaux aux mineurs et l’expérimentation de portiques de détection d’armes dans les établissements scolaires. Emmanuel Macron a ensuite précisé que « un jeune de quinze ans ne pourra plus acheter un couteau sur Internet ».

Les précédentes agressions mortelles

Les récents incidents sont alarmants. Le 31 mai, à Dax, un mineur a été touché de plusieurs coups de couteau et a perdu la vie. Un vol de casquette pourrait être la cause de cette tragédie. En mars, une lycéenne a également été mortellement poignardée à Nantes. D’autres cas, comme celui d’Elias, un collégien de 14 ans tué pour avoir résisté au vol de son portable, soulignent l’urgence de la situation.

Cadre légal

Les armes blanches sont classées en catégorie D, regroupant des objets considérés comme dangereux pour la sécurité publique. Leur acquisition et détention sont interdites aux mineurs, sauf rares exceptions pour les chasseurs ou ceux détenant une licence de tir. Les autorités cherchent à renforcer ces réglementations.

Mesures de prévention et de contrôle

Suite à une rixe mortelle, les ministres de l’Éducation et de l’Intérieur ont appelé à des contrôles aléatoires autour des établissements scolaires. Entre mars et mai, près de 6 000 contrôles ont été effectués, aboutissant à la saisie de 186 couteaux et 32 gardes à vue. Le Premier ministre a également exigé des propositions concrètes sur la prévention et la réglementation.

Plans expérimentaux et scepticisme

François Bayrou a évoqué l’expérimentation de portiques de détection d’armes, mais des voix s’élèvent contre cette initiative. Gabriel Attal, président du parti Renaissance, a exprimé des doutes sur l’efficacité de ces dispositifs. L’ancien Premier ministre Édouard Philippe a également souligné les défis logistiques que de tels systèmes pourraient poser dans les établissements scolaires.

Engagement d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, tout en défendant son approche face à la violence, a promis de durcir les règles et de sanctionner sévèrement la vente d’armes blanches. Il a également souligné la responsabilité des réseaux sociaux dans la diffusion de contenus incitant à la violence, suggérant des interdictions pour les jeunes de moins de 15 ans.

Plan couteaux à Paris

Un plan de prévention a été lancé dans l’agglomération parisienne en mars, ciblant les établissements scolaires et les armureries. Malgré une baisse générale des infractions, Paris connaît une augmentation du nombre de mineurs impliqués dans des infractions liées aux armes blanches.

Un problème européen

Le phénomène des violences liées aux armes blanches n’est pas seulement un problème français. Selon le gouvernement britannique, les actes de délinquance impliquant des armes blanches ont augmenté de plus de 40 % depuis 2011. En Suisse et en Espagne, des campagnes visent également à sensibiliser les jeunes sur cette problématique.

Chaque année, environ 193 000 homicides impliquant des jeunes âgés de 15 à 29 ans sont recensés dans le monde, représentant 40 % du total des homicides, selon l’OMS.

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