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Mohammad Kazemi, figure militaire et sécuritaire iranienne majeure, est né en 1957 dans l’est de Téhéran. Il a été assassiné lors de frappes aériennes menées par Israël à la mi-juin 2025, qui ont visé la capitale iranienne ainsi que d’autres villes du pays.
Parcours et engagements militaires
Mohammad Kazemi a intégré le Corps des Gardiens de la Révolution islamique à la fin des années 1980. Au cours de sa carrière, il a assumé plusieurs responsabilités cruciales, notamment celle de détecter les espions infiltrés au sein du ministère du Renseignement en 1998. Il a également dirigé les services de renseignement des Gardiens de la Révolution.
Surnommé “Haj Kazem” et “chasseur d’espions” dans les milieux sécuritaires, il est monté en grade dans les sphères militaires et sécuritaires iraniennes et s’est vu confier des dossiers sensibles, mêlant sécurité intérieure et enjeux économiques.
Origines et premières années
Né le 11 juillet 1957 à Semnan, une ville située à l’est de Téhéran, Mohammad Kazemi a rapidement entamé une carrière au service des institutions de la République islamique.
Une carrière marquée par la lutte contre l’espionnage
- Dans les années 1980, il s’est engagé dans les comités révolutionnaires créés pour faire face à l’opposition au régime post-révolutionnaire, intégrés ensuite au ministère du Renseignement.
- En 1998, il a été chargé d’enquêter sur des membres du ministère suspectés d’avoir assassiné plusieurs intellectuels et poètes dans une série d’attaques qualifiée de “série de meurtres”.
- Cette mission lui a valu le surnom de “chasseur d’espions”.
- Il serait également l’organisateur de l’enlèvement du journaliste Arash Shoa Shargh en Turquie en 2018.
Ascension dans les rangs du renseignement
En 2009, Mohammad Kazemi a été nommé à la tête de la division contre-espionnage et sécurité informatique au sein du renseignement des Gardiens de la Révolution. Cette promotion est intervenue durant les manifestations du mouvement appelé “Révolution verte”, la plus grande crise intérieure iranienne depuis 1979.
Le guide suprême Ali Khamenei souhaitait alors placer aux postes clés des cadres ayant un passé éprouvé dans la traque des espions.
Responsabilités et missions sensibles
- Kazemi a dirigé plusieurs unités spécialisées, notamment la “protection de l’information” dès 2019 et la supervision des affaires des dirigeants et responsables des Gardiens.
- Il a aussi présidé l’“Organisation de protection du renseignement”, chargée de lutter contre l’espionnage au sein même des Gardiens, d’empêcher l’infiltration d’éléments opposés aux lignes internes, et de protéger les membres politiquement et sécuritairement.
- En juillet 2022, il a été nommé chef du renseignement des Gardiens de la Révolution, succédant à Hossein Taeb, également tué lors des frappes israéliennes.
- Il s’est aussi occupé de dossiers liés à la lutte contre la corruption économique et morale, ainsi qu’aux enquêtes sur les abus commis au sein de l’institution militaire.
Ses fonctions hautement confidentielles expliquent la rareté de ses apparitions publiques et la discrétion sur ses informations personnelles dans les médias.
Mort lors des frappes aériennes israéliennes
Le dimanche 15 juin 2025, des médias iraniens ont annoncé la mort du général Mohammad Kazemi ainsi que de son adjoint Hassan Mohaghegh à la suite des bombardements israéliens ciblant des sites sensibles à Téhéran. Ces attaques visaient à affaiblir les structures stratégiques du renseignement iranien.