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Augmentation des victimes d’automobilistes non assurés ou en fuite en France

by Sara
Augmentation des victimes d'automobilistes non assurés ou en fuite en France
France

Les victimes d’accidents de la route causés par des conducteurs non assurés ou en fuite sont en hausse de 3,3 % en 2024, selon le dernier baromètre du Fonds de garantie des victimes, dévoilé par franceinfo vendredi.

Statistiques alarmantes sur les victimes

Le nombre de personnes blessées ou tuées dans des accidents causés par des conducteurs non assurés ou en fuite a connu une hausse de 3,3 % en 2024, d’après les données du dernier baromètre du Fonds de garantie des victimes. Ce fonds est chargé de dédommager les victimes d’accidents impliquant des automobilistes non assurés ou ayant quitté les lieux sans être identifiés.

Selon cette analyse, « près de 8.000 victimes blessées et une augmentation de 5 % du nombre des victimes décédées » sont à déplorer. Cette progression est attribuée en grande partie à la recrudescence des cas de délit de fuite, avec « une hausse de 8,8 % du nombre de conducteurs non identifiés, ayant pris la fuite ». Parallèlement, les accidents impliquant des automobilistes sans assurance enregistrent une hausse de « 1,8 % ». Le rapport souligne également que « le nombre de délits pour défaut d’assurance (243 000) continue de progresser grâce à l’exploitation renforcée du fichier des véhicules assurés (FVA) par les forces de l’ordre ».

Conséquences financières et sociales

Julien Rencki, directeur du Fonds, a souligné que le nombre d’automobilistes sans assurance « a beaucoup progressé au cours de ces cinq dernières années ». Il alerte sur les lourdes conséquences, tant pour les victimes que pour les auteurs des faits. « Ne pas s’assurer, c’est véritablement le pire des paris », rappelle-t-il. Cependant, il précise que « l’immense majorité des Français sont bel et bien assurés », avec 57 millions d’automobilistes en règle.

La non-assurance représente une charge importante pour la société : « un fléau pour la collectivité qui en assume l’essentiel du coût via la contribution prélevée sur l’ensemble des assurés automobiles, qui alimente le Fonds de garantie des victimes ». En 2024, le Fonds a ainsi indemnisé les victimes à hauteur de 123 millions d’euros.

Julien Rencki met en garde contre les conséquences financières pour les conducteurs non assurés, expliquant que « nous allons exercer ce qu’on appelle le recours, c’est-à-dire leur demander de nous rembourser les sommes versées aux victimes. Ça peut représenter des montants très importants, en particulier quand il y a des accidents graves ». Une telle dette peut bouleverser un destin : « On a des conducteurs, souvent jeunes, qui vont se retrouver endettés à vie à l’égard du Fonds de garantie, et c’est évidemment navrant, mais c’est la loi ».

Profil des conducteurs non assurés

Une dimension sociale émerge également de cette enquête, révélant une surreprésentation des non-assurés dans certaines catégories socioprofessionnelles. « En 2023, les ouvriers (21 %), les étudiants (19 %) et les personnes sans activité (20 %) sont surreprésentés parmi les conducteurs non assurés ». À l’opposé, « les cadres, employés, artisans, commerçants et retraités sont sous-représentés parmi les non-assurés ».

Les hommes sont également les plus nombreux parmi les automobilistes non assurés, « dans quatre cas sur cinq », et souvent âgés de moins de 30 ans dans un cas sur deux, avec des revenus faibles ou inexistants. Selon Rencki, il s’agit principalement d’un « défaut d’information » concernant l’obligation d’assurance.

Cumul d’infractions et nouveaux défis

L’étude révèle que les conducteurs roulant sans assurance cumulent plus souvent les infractions. Parmi eux, 39 % n’avaient pas de permis, contre seulement 3 % chez les conducteurs assurés. Concernant les infractions liées à l’usage de substances, « 25 % des conducteurs non assurés avaient commis des délits liés à l’usage des stupéfiants et 23 % à l’alcoolémie au volant », contre respectivement 5 % et 7 % chez les assurés.

Le baromètre note enfin une augmentation préoccupante des accidents causés par des utilisateurs d’engins motorisés non couverts par une assurance, tels que les trottinettes électriques. « Le Fonds de garantie observe une forte augmentation du nombre de trottinettes électriques et autres engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) non assurés à l’origine d’accidents de la circulation, parfois très graves ». Ces véhicules représentent désormais la deuxième catégorie la plus impliquée dans ces sinistres, juste après les voitures.

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