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La tension s’est intensifiée récemment entre le Marineland d’Antibes (Alpes-Maritimes) et le gouvernement français, mettant en lumière l’impasse dans laquelle se trouvent les deux orques du parc, qui est fermé depuis six mois. Le président Emmanuel Macron a assuré qu’une solution serait trouvée avec les défenseurs des animaux.
Des responsabilités partagées
Dans un courrier adressé à la ministre de la transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, la direction du parc a déclaré : « Il est urgent que vous preniez vos responsabilités pour régler cette situation que vous avez vous-même provoquée [… et] dont vous serez tenue responsable le moment venu ». En réponse, la ministre a souligné que le parc devait prendre en charge les animaux qui ont permis au Marineland de réaliser des profits pendant des années. Elle a ajouté : « C’est maintenant au parc de nous faire des propositions », s’exprimant lors de la 3e Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC) à Nice.
Une fermeture controversée
Le Marineland a fermé ses portes en janvier, conséquence d’un désamour croissant du public pour ce type de parc, ainsi que de la loi de 2021 sur le bien-être animal, qui interdisait les spectacles de cétacés à partir de fin 2026, lesquels constituaient l’une de ses principales attractions. Malgré cette fermeture, les orques restent présentes. En novembre, la ministre a refusé le transfert de ces animaux vers le Japon, et en avril, une demande de transfert à Tenerife a été rejetée par Madrid.
Une situation intenable
Dans son courrier, accessible à l’Agence France-Presse (AFP), Marineland a pressé la ministre d’agir auprès des autorités espagnoles ou de donner son accord pour un transfert au Japon : « Vous savez parfaitement qu’il n’existe aucune autre solution ». La ministre a reconnu qu’il n’existait à l’heure actuelle aucune solution mondiale pour les orques. Elle prévoit de discuter avec ses homologues italien et grec dans l’espoir de mettre en place des sanctuaires pour les dauphins dans ces pays.
Vers un sanctuaire ?
Pour les orques, seule l’organisation Sea Shepherd semble envisager la possibilité d’un sanctuaire de semi-liberté pour ces animaux nés en captivité. Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, a déclaré : « On a des lieux pressentis en Grèce » et a proposé un budget de 5 millions d’euros, se montrant confiante quant à la collecte de fonds pour maintenir un sanctuaire qui offrirait à la fois une issue décente à la crise et « des perspectives de recherche absolument passionnantes » sur les orques.
Des soins quotidiens
En attendant, l’ONG a obtenu une expertise du tribunal administratif de Nice sur l’état des bassins pour s’assurer qu’ils peuvent accueillir les orques. Cette option est jugée inacceptable par le parc, qui décrit les bassins comme étant en fin de vie, évoquant une « situation intenable » tant pour les orques que pour les soigneurs, qui risquent de perdre leur emploi. Ces derniers, habituellement discrets, ont récemment partagé une vidéo sur Facebook, affirmant prendre soin des orques et des dauphins tous les jours, certains d’entre eux étant en poste depuis plus de trente ans.