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Le 13 juin, Colette Ysmal, pionnière de la science politique en France, est décédée à l’âge de 88 ans à Manosque, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Son parcours impressionnant a laissé une empreinte indélébile dans l’histoire de la discipline.
Une vie dédiée à la science politique
Née Colette Sac à Lyon en 1936, Colette Ysmal a d’abord étudié la philosophie avant de se tourner vers la science politique. Elle a rejoint Paris pour poursuivre un doctorat à la Fondation nationale des sciences politiques, avec un mémoire consacré à Le Canard enchaîné. Ses enseignants, tels que René Rémond et Jean Touchard, ont reconnu son talent et sa culture riches, ce qui l’a amenée à rester à Sciences Po, où elle a intégré en 1967 le tout nouveau Centre d’études de la vie politique française (Cevipof).
Engagement dans le journalisme et la recherche
Mariée en 1963 à Pierre Ysmal, un journaliste décédé en 2004, elle a eu deux filles, Marianne et Catherine. Bien que passionnée par le journalisme, Colette Ysmal a choisi de ne pas interférer dans la carrière de son époux. Toutefois, elle a travaillé pour le quotidien Le Monde en 1973 et 1974, une expérience qui s’est finalement révélée temporaire. Son tempérament fort, parfois perçu comme rugueux, lui a valu des tensions avec son supérieur, Raymond Barrillon.
Un héritage académique
Colette Ysmal a joué un rôle clé dans le développement de la science politique en France, contribuant à l’établissement des bases de l’étude scientifique de la politique, à une époque où ce domaine était encore en émergence dans le pays. Son dévouement à la recherche et à l’éducation continuera d’inspirer les générations futures d’étudiants et de chercheurs.