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Les premiers marines envoyés par Donald Trump à Los Angeles ont débuté leurs opérations sur le terrain le vendredi 13 juin, juste avant une journée de manifestations à travers les États-Unis contre la politique jugée de plus en plus autoritaire du président républicain. Environ 200 membres de ces troupes d’élite, habituellement déployées à l’étranger, seront chargés à partir de la mi-journée de protéger un bâtiment fédéral abritant notamment le FBI, a indiqué le général Scott Sherman.
Contexte du déploiement militaire
Ces unités, munies de matériel antiémeute, font partie d’un contingent d’environ 700 marines qui rejoindront 4 000 réservistes de la garde nationale, dont le déploiement a été ordonné par Donald Trump, malgré les objections des autorités démocrates locales. Cette décision marque une escalade de la réponse ferme de l’administration Trump face aux manifestations contre les opérations de la police de l’immigration (ICE) dans une ville avec une importante communauté hispanique.
Tensions judiciaires et politiques
Gavin Newsom, le gouverneur démocrate de Californie, a qualifié cette situation de *« fantasme fou d’un président dictatorial »* et a saisi la justice. Un juge fédéral a initialement déclaré jeudi l’ordre de déploiement illégal, mais un juge d’appel a accordé un répit à Trump, lui permettant de garder provisoirement le contrôle des militaires.
Ce conflit judiciaire coïncide avec des rassemblements d’opposition prévus dans tout le pays sous le slogan « No Kings » (« Pas de rois »), avec des manifestations attendues dans une centaine de villes.
Les manifestations et leurs ramifications
Le même jour, Donald Trump, célébrant son 79e anniversaire, présidera à Washington une parade militaire pour marquer les 250 ans de l’armée. Il a déclaré sur sa plateforme Truth Social : *« Si je n’avais pas envoyé les militaires à Los Angeles, la ville serait en train de brûler complètement en ce moment »*.
Les tensions à Los Angeles sont montées le 6 juin, lorsque des manifestants ont commencé à exprimer leur mécontentement face aux raids antimigrants. Bien que majoritairement pacifiques, les manifestations ont été ponctuées de violences, avec des voitures incendiées, des commerces pillés et des voies rapides bloquées. Ces mouvements de protestation se sont récemment étendus à d’autres villes américaines, y compris Las Vegas, Dallas, Austin, Chicago, Atlanta et Boston, bien que de manière plus limitée.
Réactions et perspectives
Trump a promis pendant sa campagne de s’attaquer aux *« criminels venus de l’étranger »*, mais ses efforts pour contrôler l’immigration clandestine se sont étendus, ciblant particulièrement les immigrants latino-américains, essentiels à plusieurs secteurs économiques. Il a reconnu qu’il devait *« faire quelque chose »* rapidement pour protéger les travailleurs immigrés dans l’agriculture et l’hôtellerie.
Au Mexique, Claudia Sheinbaum, la présidente, a exprimé son désaccord avec les méthodes utilisées par la police américaine, déclarant qu’il n’était pas acceptable d’arrêter ceux qui travaillent honorablement.
