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Féminicide en Italie : une adolescente de 14 ans tuée par son ex-petit ami

by charles
L'Italie sous le choc après le meurtre d'une adolescente de 14 ans par son ex-petit ami de 19 ans
Italie

Un nouveau drame secoue l’Italie et ravive la douleur face à la violence de genre : Martina Carbonaro, une adolescente de seulement 14 ans, a été tragiquement victime d’un féminicide dans la région de Naples. Son ex-petit ami, un jeune homme de 19 ans, a reconnu l’avoir tuée, après l’avoir frappée de plusieurs coups avec une pierre, ce qui a causé une hémorragie fatale, selon les autorités italiennes.

Les faits et la découverte du corps

Martina, disparue lundi après-midi à Afragola, près de Naples, a été retrouvée dans la nuit suivante par les forces de l’ordre dans un bâtiment abandonné de la ville. Son corps, dissimulé sous un vieux placard au milieu de débris et détritus, a été découvert par les carabiniers. La scène, particulièrement choquante, témoigne de la violence brutale à laquelle la jeune fille a été confrontée.

L’adolescent suspect, qui devait fêter ses 19 ans en juillet, a été arrêté peu après la découverte. Selon son avocat, il aurait agi « dans un moment de colère ». La mère de la victime, Fiorenza Cossentino, a dénoncé la scène comme celle d’un « monstre » et a affirmé que son ex-petit ami avait déjà frappé sa fille auparavant. Elle a également souligné que celui-ci avait feint l’innocence en participant à la recherche de la jeune fille, montrant une duplicité qui choque davantage.

Une communauté en deuil et en colère

Le maire d’Afragola, Antonio Pannone, a réagi avec émotion à cette nouvelle tragédie. Sur Facebook, il a évoqué « une immense tragédie bouleversant notre communauté », qualifiant la violence de « barbarie » et soulignant la vendetta contre la dignité et la liberté de la jeune victime. Une marche silencieuse a été organisée mercredi soir en hommage à Martina, afin de dénoncer une fois de plus les violences faites aux femmes et aux jeunes filles.

Ce féminicide intervient dans un contexte déjà marqué par une série de drames similaires. En avril, deux étudiantes avaient perdu la vie dans des circonstances similaires, l’une à cause de son ex-petit ami, l’autre à cause d’un amoureux éconduit. Ces événements avaient suscité un vif débat national et ont intensifié la pression sur le gouvernement italien, déjà engagé dans une réforme visant à faire du féminicide un crime à part entière, sous l’impulsion de la Première ministre Giorgia Meloni.

Une problématique nationale toujours ambivalente

Selon le ministère de l’Intérieur, le début de l’année 2025 a enregistré la mort de 10 femmes tuées par leur partenaire ou ex-conjoint lors des trois premiers mois, et au total, 99 féminicides ont été recensés dans le pays pour l’année 2024. Ces chiffres alarmants alimentent le débat politique et social sur la nécessité de renforcer les mesures de protection des femmes, en particulier des mineures, face à une violence patriarcale persistante.

Le gouvernement italien a ainsi adopté début mars une réforme qui criminalise plus sévèrement le féminicide, le distinguant explicitement d’un homicide classique. Un pas jugé nécessaire par de nombreux observateurs, mais dont certains dénoncent encore l’insuffisance face à l’ampleur du phénomène.

Face à cette série de tragédies, la société italienne appelle à un « sursaut collectif » pour mieux lutter contre ces violences et changer durablement les mentalités. La voix des jeunes, des familles et des autorités s’accorde pour dire qu’il faut agir vite et profondément pour protéger toutes les victimes potentielles de ces violences patriarcales.

En définitive, ce féminicide, comme tant d’autres, souligne la nécessité urgente de poursuivre et d’amplifier les efforts pour mettre fin à cette violence systémique qui touche encore trop de femmes et de jeunes filles en Italie.

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