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Le rugby français a livré une finale passionnante ce samedi 28 juin, opposant le Stade Toulousain à l’Union Bordeaux-Bègles dans une lutte sous haute tension pour le prestigieux Bouclier de Brennus. Tenu en haleine par le contexte sportif et émotionnel, cet événement s’inscrit comme l’un des moments forts de la saison 2023.
Un duel entre favoris historiques et nouveaux prétendants
Le Stade Toulousain, champion en titre, cherchait à réaliser un triplé historique en remportant une troisième victoire consécutive. Toutefois, l’équipe dirigée par Ugo Mola entrait dans cette finale affaiblie par plusieurs absences, notamment celles d’Antoine Dupont, Peato Mauvaka, Ange Capuozzo et Alexandre Roumat, tous en blessure. Malgré une saison marquée par des blessures et des dossiers extra sportifs difficiles, les Toulousains restaient des favoris solides, avec leur expérience et leur pedigree.
De son côté, l’Union Bordeaux-Bègles voulait non seulement prendre sa revanche après une défaite écrasante en finale l’année précédente (59-3), mais également réaliser le premier doublé de son histoire. Après plusieurs succès contre Toulouse en championnat et en Champions Cup, les Girondins, portés par un pack robuste et une ligne de commandement performante, semblaient déterminés à faire basculer la tendance.
Une équipe bordelaise ragaillardée et en regain de forme
Depuis leur précédente défaite en finale, les hommes de Yannick Bru ont montré une détermination renouvelée. Le retour en forme de joueurs clefs comme Louis Bielle-Biarrey et Sipili Falatea, qui ont repris l’entraînement collectif après avoir validé toutes les étapes du protocole World Rugby, a renforcé leur confiance. Le capitaine Maxime Lucu, référence de la charnière, et une ligne arrière de niveau international apportent un soutien crucial à leur ambition.
Un contexte marqué par la fatigue et les blessures
Les deux équipes ont dû faire face à des difficultés cette saison. Ugo Mola a déclaré après leur victoire contre Bayonne en demi-finale, que ses joueurs avaient vécu « une saison en enfer », évoquant blessures, drames personnels, notamment la mort du jeune espoir Medhi Narjissi, et des affaires extra sportives. La fatigue accumulée a pesé sur leur parcours, mais une détermination intacte les a poussés à se dépasser lors de cette finale.
Une rivalité qui a évolué
Depuis leur dernière confrontation, Bordeaux-Bègles n’a cessé de prendre l’ascendant. La victoire à Ernest-Wallon en septembre, celle à Bordeaux en mars, et leur succès récent en Champions Cup ont redonné confiance aux Girondins. Leur équipe, basée sur un pack solide et une charnière performant, affiche une évolution notable, prête à défier la tradition toulousaine dans cette finale tant attendue.